Haïti-Politique : La plateforme politique Pitit Desalin projette de manifester contre Privert
P-au-P, 26 avril 2016 [AlterPresse] — La plateforme politique Pitit Desalin du candidat à la présidence, l’ancien sénateur Jean-Charles Moïse, projette de reprendre, prochainement, la mobilisation dans les rues, pour exprimer son mécontentement vis-à-vis du pouvoir actuel, apprend l’agence en ligne AlterPresse.
Pitit Desalin critique les retards, enregistrés dans la mise en place de la commission de vérification électorale, sous l’administration du président Jocelerme Privert et du premier ministre Enex Jean-Charles.
L’ancien sénateur de la 49e législature (également ancien maire de Milot / Nord) se dit même prêt pour amorcer un soulèvement général contre le pouvoir provisoire du 14 février 2016.
Pitit Desalin critique le comportement de la communauté internationale qui ne cesse de s’immiscer dans les affaires internes du pays.
Certains acteurs de la communauté internationale, réfractaires à la mise en place de la commission de vérification électorale, devraient être déclarés « persona non gratae », aux yeux de la plateforme politique Pitit Desalin.
Sous la pression populaire, une commission, mise sur pied, devrait vérifier ce qui s’est passé dans les élections controversées de 2015, à la base de la crise politique actuelle.
Pitit Desalin appelle le Conseil électoral provisoire (Cep) à mettre les bouchées doubles pour la poursuite du processus.
La plateforme politique de Jean-Charles Moïse réclame la tête du directeur exécutif du Cep, Me Mosler Georges, qui, d’après elle, serait à la base des grandes fraudes électorales, dénoncées dans les scrutins de 2015 en Haïti.
Entre-temps, le Réseau national de défense des droits humains (Rnddh), le Conseil national des acteurs non étatiques (Conhane), la Commission épiscopale (catholique romaine) Justice et paix (Ce/Jilap) et la Plateforme des organisations haïtiennes de droits humains (Pohdh) invitent tous les secteurs à s’engager, en vue de mettre fin à la crise politique qui secoue le pays.
Lors d’une conférence de presse, donnée le lundi 25 avril 2016, ces organisations disent encourager les autorités politiques, législatives, judiciaires, les membres du Conseil électoral provisoire (Cep) et les partis politiques à travailler, sans relâche et sans pression, pour que le pays retourne à l’ordre démocratique et constitutionnel.
Pour sa part, le secrétariat général de l’Organisation des Nations unies (Onu) a haussé le ton, après la non-tenue des élections, le dimanche 24 avril 2016, contrairement à ce qui était annoncé dans l’accord du 6 février 2016 (en l’absence des membres du conseil d’administration du Cep).
L’Onu exprime des préoccupations et réitère son ferme soutien à la conclusion « sans délai » des élections de 2015, dans une déclaration en date du 25 avril 2016.
Haïti, qui fait face « à des défis socio-économiques et humanitaires majeurs, ne peut se permettre une période de gouvernance transitoire prolongée », estime l’Onu.