L’université d’Etat passe aussi au provisoire

Source Juno Jean Baptiste Source || Le Nouvelliste

Sans recteur ni vice-recteurs élus, sans perspectives rassurantes, l’Université d’État d’Haïti (UEH), déjà en proie à une crise multiforme, attend encore les élections. L’actuel conseil pour le moins décrié, dont le mandat arrive à terme ce 31 mars, reste en poste, accroché à une résolution qu’il a lui-même prise le 19 mars dernier.

Ils voulaient se départir des chahuts de Port-au-Prince, de ces étudiants et professeurs contestataires qui sont toujours à leur trousse partout où ils sont et qui dénoncent à cor et à cri, sur toutes les tribunes, la partialité du processus électoral, ils l’ont fait. Sur la Côte-des-Arcadins où les clapotis des vagues de la mer tournoient dans l’air frais, à Moulin sur mer, la Commission électorale ne parviendra pourtant pas, encore une fois, à élire un recteur et deux vice-recteurs à la tête de l’Université d’État d’Haïti.

Il y a eu un appel nominal. Des 36 membres du Conseil de l’université, les deux tiers devaient être présents. Il n’y a eu au final que 23 alors qu’il en fallait 24. Le quorum n’étant pas constaté, la salle se désemplit des membres du CU qui se la coulaient douce depuis la veille dans le cadre enchanteur de Moulin sur mer. Le scrutin est reporté sine die. Pourtant sur l’esplanade de l’hôtel de plage, il y a eu de grandes manœuvres, des tractations pour que les élections se tiennent. Des appels ont plu. Trois candidats au poste de vice-recteur aux affaires académiques ont parlé de l’avenir de l’université. Hérold Toussaint veut que celle-ci se renforce académiquement. Josué Louis aimerait voir l’université « se réconcilier avec elle-même ». Et, Jean Poincy, vice-recteur sortant, se targue de traîner dans sa besace un « bilan positif ». Dans le bric-à-brac des débats qui devaient se tenir depuis quelque temps, Alain Gilles, sociologue, candidat au poste de recteur, opte pour une « université moderne, rationnelle » alors que son seul concurrent (après que plusieurs candidats ont jeté l’éponge), Fritz Deshommes, lui, déambule, téléphone hurlant à portée de main. Il boude les débats, sans avoir voulu piper mot à la presse.

À Port-au-Prince, ce mercredi, loin de ces envolées oratoires, des étudiants ont dressé des pneus enflammés en face de la Faculté de droit et des sciences économiques. Rouges de colère, ils ont dénoncé des manœuvres de Jean Vernet Henri pour passer le maillet à un des siens.  Justement, le 28 mars, quatre candidats, dont Jean Fritzner Etienne, au poste de vice-recteur à la recherche, ainsi que Rénol Elie, Fritz Rosemond et Jacques Jovin, candidats au poste de recteur, avaient protesté énergiquement contre la décision  lire la suite sur radiotelevisioncaraibes.com

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