Haïti-Politique : La formule de transition proposée par le sénat en contradiction avec celle prônée par le G-8
P-au-P, 01 fév. 2016 [AlterPresse] — A l’issue de discussions engagées avec l’exécutif autour de la crise actuelle, le parlement haïtien propose une période de transition à partir du 7 février, date fixée pour le départ du chef de l’Etat Michel Martelly.
Les négociations pour s’entendre sur cette période doivent commencer entre le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif et les secteurs vitaux de la Nation avec la participation des partis politiques ayant des membres élus au parlement, d’après un document élaboré par le sénat.
Entre-temps, des réalisations allant du 29 janvier au 8 février 2016 sont proposées dans un calendrier de sortie de crise à l’étude actuellement à la chambre des députés.
La détérioration de la conjoncture politique, suite aux résultats controversés des élections des 9 août et 25 octobre a contraint le Conseil électoral provisoire (Cep) a reporté sine die le scrutin présidentiel et législatif du 24 janvier.
Plusieurs secteurs politiques dont le Groupe des huit candidats à la présidence (G-8) ont émis des propositions en vue de trouver une issue à cette crise électorale.
Le sénat suggère un gouvernement de transition ayant à sa tête un premier ministre, mais le G-8 souhaite une issue à la crise avec un président provisoire, sans tenir compte du nouveau parlement installé, affirme-t-il, en violation de la constitution et de la loi.
Les pouvoirs des 92 députés et 14 sénateurs issus des scrutins de 2015, ont été validés, le dimanche 10 janvier à la chambre basse, et le lundi 11 janvier au sénat, respectivement.
Ces sénateurs ont rejoint les autres, soit le 1/3 déjà en fonction.
« Cette transition sera d’une durée suffisante pour permette de ramener le calme et la stabilité au pays et surtout pour permettre de compléter le processus électoral », exige le sénat.
Selon la proposition du sénat, il y aurait à désigner un premier ministre, muni d’une feuille de route, qui pourra être ratifié par le parlement et jouir d’une totale légitimité.
« Ce premier ministre de consensus devra être installé avant le 7 février 2016 en vue de garantir la gouvernance/gouvernabilité immédiate de l’après 7 février 2016 », souhaite le document.
Il suggère que la personnalité qui sera désignée soit, quelqu’un qui satisfait aux exigences de l’article 157 de la Constitution, un personnage rassembleur, doté de compétences avérées et ayant une certaine expérience de l’administration publique haïtienne.
Il faut un personnage connu du milieu politique haïtien, quelqu’un qui n’était pas candidat aux dernières élections de 2015, quelqu’un qui n’est membre ni de l’actuel gouvernement ni de l’opposition active, souligne-t-il.
A la fin du mandat du président, ce premier ministre qui assumera la totalité des fonctions de l’exécutif, aura, entre autres, pour tâche, de mettre en place une commission indépendante de vérification électorale, chargée de faire la lumière sur les élections de 2015.
La création de cette commission n’exclut en rien la possibilité de la mise en place de la commission sénatoriale d’enquête sur les élections, prévue dans une résolution de la chambre haute en date du 21 janvier 2016.
Ce premier ministre devra s’assurer de la poursuite conforme du processus électoral suivant les recommandations de la commission de vérification, espère le sénat.
Après le 7 février 2016, « si aucun accord n’est trouvé, je ne laisserai pas le pays dans l’incertitude », a déclaré le président Martelly, lors de l’inauguration des infrastructures socio-économiques du wharf de Jérémie, à Port-au-Prince, le jeudi 28 janvier 2016.
Les mobilisations de l’opposition se sont poursuivies à Port-au-Prince, lire la suite sur alterpresse.org
AYITI AN OTAJ PI RED!!!!!!
Mwen tap tande Dr. Cantave maten an, mwen wè peyi a fèk an otaj. Se komsi sepa frod ki tegen nan eleksyon yo ki koz kriz la, se komsi tout bagay te byen komanse, nou bral kontinie yo. Tout peyi a konen pat janm gen yon eleksyon kite oganize, si pou gen 2e tou, fok te gen yon 1e tou. kelke swa moun ki vle pouswiv procesis elektoral la sou baz li te komanse a, moun sa pa serie, li pap defann AYITI.
Valéry Numa sanble te fatigue maten an, mwen pa pat santi li prezan. Cantave jwenn trop tan pou li preche komsi li te legliz. nou pa bezwen tande bann bel prech, nou tande yo deja, se aji pou tout moun aji nan sans kap bon pou peyi a, sepa vini voye monte, konte provo, pou montre kilès ki gen plis pouvwa, ki konen plis ke lot. Pawol la di dirije se prevwa, fok nou prevwa kote chak chwa ka menen avan nou propoze nenpot kwa.
Martelly pagen bon Ayisyen nan antouraj li, li pap janm ka propoze moun ki akseptab. Non sa yo ki propoze laa, se lwil menm yap mete sou dife, se provokasyon. Jwet koken, mafiozo pap fini nan peyi a, paske sanble mafye yo toujou jwenn mwayen pou eklipse sitwayen ki panse peyi vre. Domaj, paske gen plis mafya, raketè nan peyi a ke moun onêt.