Les titres de l’actualité sur Vision 2000
Une rencontre entre le Président Michel Martelly et les membres du CEP s’est tenue ce mardi, au palais national. Cette réunion fait suite à la correspondance adressée par le conseil électoral hier soir au chef de l’état, pour l’informer qu’il est difficile sinon impossible de réaliser le second tour de la présidentielle, des législatives partielles et les élections locales le 17 janvier prochain.
8 des 9 conseillers électoraux et le directeur exécutif du conseil électoral, maitre Mosler Georges, ont pris part à la rencontre. Il faut dire que rien n’a filtré des échanges pour l’instant.
Le professeur Sauveur Pierre Etienne de l’organisation du peuple en lutte qualifie d’irresponsable le président Michel Martelly qui avait annoncé le tenue du second tour de la présidentielle le 17 janvier alors que la commission d’évaluation électorale n’avait même pas encore produit son rapport. Y voyant la preuve que le pays est dirigé par une bande d’amateurs, d’incompétents et d’affairistes, le candidat malheureux à la présidence pense que le pays est dans un imbroglio politique.
Rosemond Pradel, le secrétaire général de la fusion des socio-démocrates haïtiens est d’avis, lui, que la mise en place d’un gouvernement de transition est aujourd’hui la seule alternative. Selon lui, le rapport de la commission d’évaluation électorale n’a fait que confirmer que le scrutin du 25 octobre 2015 n’était qu’une vaste opération de fraudes.
La directrice de l’institut mobile d’éducation démocratique, Kettly Julien dénonce l’incohérence des membres du CEP qui avaient demandé au président Martelly de convoquer le peuple dans ses comices le 17 janvier pour se rendre compte quelques jours plus tard que cette date n’est pas appropriée. Elle appelle à un dialogue franc entre les acteurs politiques afin d’éviter que le pays plonge dans le chaos.
Le sénat de la république dans une note de presse, déclare prendre acte des conclusions courageuses du rapport de la commission d’évaluation électorale indépendante, un document qui, estime le grand corps, rejoint les préoccupations qu’il avait exprimé. Le Sénat appelle l’exécutif à assurer le suivi du rapport, insistant sur la nécessité de vérifier les décisions du BCED et du BCEN, d’épurer le processus électoral mais aussi d’un dialogue inter haïtien pour sortir le pays de l’impasse politique actuelle.