Haïti et ses voisins plaideront pour compenser les maux liés aux changements climatiques
Source Texte et photo : Alix Laroche / alix.l@hpnhaiti.com | hpnhaiti.com
L’ère technologique et industrielle actuelle fait planer un doute certain dans les esprits, par rapport aux déséquilibres avérés du climat. Les pays pauvres constituent les principales victimes des émissions de gaz à effet de serre (CO2, CH4, N2O) qui absorbent en partie, la chaleur du soleil, engendrant ainsi le réchauffement climatique. Face à ce fait, Haïti et d’autres États insulaires vont faire valoir leur position à la 21e Conférence des Parties, du 30 novembre au 11 décembre 2015, à Paris.
Les changements climatiques affectent déjà les pays les plus pauvres de la planète, y compris Haïti qui devient plus fragile sur plan environnemental, sous la menace récurrente de catastrophes naturelles. Des millions d’Haïtiens pourraient être affectés dans les années à venir.
Aussi Haïti et d’autres États de la Caraïbe insulaire n’entendent-ils nullement croiser les bras face à ces menaces provoquées par les pays riches et industrialisés qui émettent beaucoup de gaz carboniques dans l’atmosphère, hypothéquant ainsi la survie de l’espèce humaine et la reproduction même de tous les êtres vivants de la planète.
Vers un plaidoyer d’importance capitale
Haïti est en effet intéressée à faire partie des pays sous-développés qui participeront à la 21e Conférence des Parties (COP 21) à Paris (France), en décembre 2015. Question de communiquer leur position et faire valoir les grandes lignes de la Contribution prévue déterminée au niveau national (CPDN), a indiqué Ernst Abraham, directeur du Service chrétien d’Haïti (SCH) et vice-président de la Plateforme de la Société Civile sur le Changement Climatique, (PSC-CC).
Il s’agira en outre de voir, avec les pays riches qui ont déversé beaucoup de gaz carboniques dans l’atmosphère, comment résoudre les problèmes liés au réchauffement climatique par rapport aux fonds disponibles pour répondre aux maux des effets causés par les changements du climat dans les pays pauvres. Mais aussi on en profitera pour exiger, d’une seule voix, des compensations méritoires pour avoir subi les effets des changements climatiques, engendrés par les émissions de gaz à effet de serre.
« Pendant les 20 à 50 prochaines années, le niveau de la mer pourrait augmenter sous les effets des changements climatiques. Ce qui risquerait d’avoir de graves conséquences, notamment sur les villes côtières », prévient Ernst Abraham, qui croit que la sensibilisation reste le moyen le plus efficace pour attirer l’attention sur ce danger qui se profile à l’horizon comme étant une véritable épée Damoclès au-dessus de nos têtes.
A la conquête de compensations chiffrées !
C’est dans cette perspective, sous le leadership de Panos Caribbean, d’ACT-Alliance et autres organismes, qu’une rencontre réunissant l’ensemble des organisations de la société civile, autour du thème : « Haïti et la justice climatique », s’était tenue le 12 novembre, à l’hôtel Ritz Kinam. Il s’agissait de voir comment lire la suite sur hpnhaiti.com