Haïti/Choléra : Plus de 400 morts recensés

L’épidémie de choléra a déjà fait 442 morts en Haïti et occasionné l’hospitalisation de 6.700 personnes, selon les derniers chiffres communiqués par les autorités sanitaires du pays.

Jusqu’à samedi, les autorités haïtiennes faisaient état de 337 décès, soit sept de plus que la veille, et 4.764 hospitalisations, soit 50 de plus que vendredi.

Ce nouveau bilan fait ainsi apparaître une nette augmentation des décès et des hospitalisations.

L’ONG Médecins sans Frontières (MSF) dit avoir déjà fourni à près de 3 600 Haïtiens un traitement contre les diarrhées aiguës plus ou moins sévères, pouvant être attribuées à une infection cholérique.

Les équipes MSF supportent actuellement deux hôpitaux du ministère de la Santé haïtien dans la région de l’Artibonite, où l’épidémie de choléra s’est initialement déclarée, précise MSF dans un communiqué.

 À l’hôpital Saint-Nicolas à Saint-Marc, Médecins sans Frontières informe que 170 personnes sont admises quotidiennement en moyenne. Plus au sud, à Petite Rivière, environ 150 personnes arrivent chaque jour à l’hôpital

L’épidémie de choléra sévit en Haïti depuis mi-octobre. Des analyses de laboratoires publics américains, publiés lundi par les autorités haïtiennes, ont révélé que la bactérie responsable de l’épidémie est similaire à des souches trouvées en Asie.

Des casques bleus népalais, arrivés en Haïti récemment, seraient à l’origine de cette maladie, selon des dénonciations faites par des personnalités haïtiennes.

Dans un communiqué publié mardi, la Mission de l’Onu pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) salue les résultats de ces analyses tout en rejetant de telles allégations.

Toutefois, précise la MINUSTAH, en raison de la rapidité des mouvements des souches de choléra à travers le monde – transmises par des aliments, des eaux contaminées ou par des personnes infectées – des spécialistes de la santé ont souligné la difficulté, voire l’impossibilité de déterminer, avec précision, la manière dont le choléra est arrivé en Haïti.

La mission promet de continuer à prendre les mesures préventives nécessaires afin de protéger le peuple haïtien et son propre personnel.

Des tests des échantillons d’eaux prélevés à l’intérieur de la base militaire à Mirebalais et à l’extérieur, aux abords de la rivière, ont été conduits le vendredi 22 octobre et le mardi 26 octobre, et les résultats se sont tous révélés négatifs, selon la MINUSTAH.

Des tests supplémentaires ont été effectués le mercredi 27 octobre, à la demande du Commandant de la Force, à l’intérieur du camp et entre le camp et la rivière. Ces tests ont été analysés par un laboratoire indépendant et se sont aussi révélés négatifs, poursuit le communiqué. [rv2000]

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