Haïti/Education : Les élèves reprennent timidement le chemin de l’école

Les élèves étaient peu nombreux dans les rues de Port-au-Prince, ce 4 octobre 2010, à l’occasion de la réouverture officielle des classes pour l’année académique 2010-2011.

Pour marquer cette reprise timide des activités scolaires, le ministère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) a organisé une cérémonie officielle dans les locaux de l’Ecole nationale du Brésil et Célie Lavois.

Le ministre Joël Desrosiers Jean-Pierre en a profité pour remercier le Fonds des nations unies pour l’enfance (Unicef) pour son appui dans la mise en place de structures semi-permanentes pour accueillir les élèves.

Des kits scolaires ont été distribués aux écoliers et écolières de ces établissements publics.

« Le 12 janvier 2010, nous avons été fortement frappés et le système éducatif meurtri en ressent  encore les conséquences. C’est la solidarité des uns et des autres, du directeur technique au cadre administratif, en passant par le simple employé du ministère de l’Education nationale, avec l’aide de plusieurs partenaires nationaux et étrangers, qui nous ont aidés à faire face et à terminer  l’année scolaire », a déclaré le ministre Joël D. Jean-Pierre, dans son message officiel à l’occasion de la réouverture des classes.

« C’était un défi à relever, mais nous y sommes plus ou moins parvenus », s’est félicité le titulaire du MENFP.

Le sénateur Kély C. Bastien a profité de l’occasion pour inviter le président René Préval à promulguer la loi sur les frais scolaires entérinées par le Parlement.

Par ailleurs, le président du Sénat dénonce l’augmentation vertigineuse des frais de scolarité dans les écoles privées suite à la catastrophe du 12 janvier.

Kély Clédor Bastien pense qu’il revient à l’Etat haïtien de faire en sorte que tous les enfants aient accès à l’éducation quelle que soit leur origine sociale.

La réouverture des classes se fait sur fond de contestation dans la ville des Gonaïves où plusieurs enseignants avaient investi les rues pour exiger le paiement de quatre années d’arriérés de salaire.

Ces enseignants  menacent de perturber les activités scolaires et la réalisation des prochaines élections dans la cité de l’Indépendance si leurs revendications ne sont pas prises en compte. [rv2000]

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