Bonjour Santé…

Peut-on éviter la chute de cheveux chez la femme de plus de 75 ans ?   / 

 Selon Patricia Dargent-Molina, directrice de recherche Unité Inserm 953 «Recherche épidémiologique en santé périnatale et santé des femmes et des enfants», la question est importante quand on sait qu’au-delà de 75 ans, une personne sur trois est victime d’une chute chaque année.

 Les femmes, qui sont à la fois davantage exposées au risque d’ostéoporose et de chute que les hommes à âge égal, sont les plus touchées.

Dans 10 à 15 % des cas, la chute s’accompagne d’un traumatisme physique grave, une fracture dans la majorité des cas.

Une densité minérale osseuse abaissée, caractéristique de l’os­téoporose, augmente le risque de fracture. Mais il n’en demeure pas moins que la majorité des fractures qui surviennent chez les personnes de plus de 65 ans sont directement causées par une chute.

 Des mesures simples et efficaces de prévention des chutes pourraient donc contribuer à réduire de façon significative le nombre de fractures à l’échelle de la population

 Au cours des dix dernières années, des essais d’intervention ont montré que certains programmes d’exercice physique, en particulier ceux qui incluent un travail spécifique de l’équilibre, pouvaient diminuer le taux de chutes de 20 à 40 %, mais leur efficacité sur la prévention des fractures et autres chutes graves n’est pas démontrée. L’objectif principal de l’étude «Ossébo» est donc d’évaluer l’intérêt de cet exercice physique sur la prévention des chutes graves chez les femmes âgées.

L’étude apportera également des éléments essentiels pour mieux comprendre comment fonctionne l’intervention (amélioration de certaines capacités physiques mais aussi peut-être de la confiance en soi, du bien-être psychologique, etc.) et quels sont les facteurs individuels qui influencent le maintien de la participation aux ateliers, en particulier sur le long terme.

 Les principaux résultats sont attendus en 2013, lorsque plusieurs femmes auront été suivies deux ans. Les résultats d’une analyse préliminaire montrent déjà une amélioration significative des capacités physiques des femmes après un an d’intervention.

L’étude «Ossébo» est l’un des essais d’évaluation de l’exercice sur la prévention des chutes les plus importants en effectif dans le monde. L’intervention est réalisée en partenariat avec Siel Bleu, une association à but non lucratif dont l’objectif est d’utiliser l’activité physique comme outil de prévention et de bien vieillir.

En cas de bénéfice démontré de l’intervention, celle-ci pourrait être facilement généralisée dans le cadre d’un programme de santé publique. À terme, elle devrait permettre aux femmes de plus de 75 ans de préserver leurs capacités physiques fonctionnelles et leur indépendance, deux éléments essentiels au maintien de la qualité de vie.

 Image & recherches / fotosearch.fr / lefigaro.fr

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