Vénus passera devant le Soleil le 6 juin prochain.

 venus 2A travers le monde entier des astronomes se préparent à observer un phénomène extrêmement rare : le passage de Vénus devant le Soleil. Prévu pour le 6 juin 2012 de 0h10 à 6h50 (heure française), ce passage a eu lieu pour la dernière fois en juin 2004. Mais après celui-ci, il faudra attendre plus d’un siècle, les épisodes antérieures remontant respectivement à 1761 et 1769, 1874 et 1882.

En métropole, le spectacle ne sera observable que dans sa dernière heure tandis que les DOM-TOM situés dans l’océan Pacifique seront aux premières loges. Toutefois, il faudra faire extrêmement attention en se protégeant les yeux, comme à chaque fois qu’on se tourne vers l’astre solaire.

Pour cette observation exceptionnelle, les Français prévoient de participer aux campagnes internationales et aux expéditions maritimes mises en œuvre. En tout, neuf télescopes mobiles, cinq grands observatoires solaires et six satellites sont impliqués. L’objectif est de préfigurer la quête des autres mondes, lointains et habitables en collectant des données inédites, jusque-là considérées comme inaccessibles. En effet, en passant devant le Soleil, l’Etoile du berger se comporte un peu comme une planète extrasolaire de taille terrestre, en transit devant son étoile.

L’ »auréole qui entourera Vénus au début et à la fin du passage, pourra ainsi être étudiée pour la première fois dans différentes longueurs d’onde. L’Observatoire de Paris et l’Observatoire de la Côte d’Azur étudieront la partie de l’atmosphère vénusienne qui s’étend au-dessus des nuages, à 70 kilomètres du sol, la couleur de ses nuages et la chaleur de 465°C qui règne à sa surface. De même, des scientifiques ont conçu, spécialement pour l’occasion, un instrument original : le cythérographe. Ces lunettes astronomiques d’un diamètre de 9 centimètres sont produites en neuf exemplaires, au prix de 1.400 euros chacune tout de même.

Conçues pour masquer la lumière éblouissante du Soleil, elles sont adaptées à la dimension de Vénus et à l’auréole qui se formera. L’effet des brumes de l’atmosphère vénusienne sera pris en compte et chaque instrument fonctionnera dans un intervalle spectral différent. Les cythérographes, fabriqués et assemblés à l’Observatoire de la Côte d’Azur, seront disposés dans des régions du globe choisies avec soin : Svalbard en Europe, Extrême-Orient, Asie centrale, côte ouest des États-Unis et Australie. Chaque station fonctionnera alors de manière autonome.

Image & recherches / fotosearch.fr / sciences.fr

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