Haïti/FAD’H-PNH : Les individus armés ont la bénédiction des plus hautes autorités

Anciens militaires2.« Les prétendus militaires démobilisés doivent bénéficier du soutien des plus hautes autorités du pays pour occuper des espaces publics et privés du pays », pense l’ancien colonel Himmler Rébu. « La Police Nationalité d’Haïti ne doit pas se laisser prendre au piège de l’Exécutif qui lui a demandé de déloger ces hommes armés », a déclaré le responsable politique estimant que « ce problème ne peut pas être résolu par la force ».  Il invite le Directeur Général de la Police Nationale à « ne pas céder à la pression du ministre de la Justice qui l’aurait  ordonné de rendre son tablier ».

Double nationalité, absence de gouvernement légitime, l’établissement de nombreux individus se présentant comme des militaires démobilisés dans des espaces publics et privés sont autant de dossiers brulants auxquels l’Exécutif haïtien fait face aujourd’hui. Cependant l’affaire des anciens membres des ex FAD’H prend de plus en plus de l’ampleur. Ces individus continuent de défier le gouvernement qui, à maintes reprises, a tenté vainement de les dissuader de déposer les armes et rentrer chez eux. Pourtant Himmler Rébu, ancien haut gradé des anciennes Forces Armées d’Haïti, pense qu’il n’en est rien. « Ces hommes armés ont l’aval des plus hautes autorités du pays pour agir de la sorte », croit-il savoir.

« Cette solution ne passera nullement par une intervention de la police et de la Minustah dans les bases des anciens militaires », estime le responsable du Grand Rassemblement pour l’Evolution d’Haïti. Il a même appelé la police nationale d’Haïti à « n’obéir à aucun ordre lui demandant d’affronter ces individus ».

« Pour tenter de résoudre ce problème, les autorités vont user de certaines méthodes déjà utilisées par le passé à savoir l’arrestation de certaines personnalités », indique l’homme politique. « Mais le problème persistera », prévient-il.

Pour l’ancien Colonel Rébu, « ce dossier ne peut pas être traité par la force. Ce qui, selon lui, aggraverait la situation. La meilleure solution à ce problème passera nécessairement par le dialogue national », pense Himmler Rébu.

S’agissant des pressions exercées sur le Directeur général de la PNH pour le contraindre de démissionner, l’ancien colonel Rébu « conseille à Mario Andresol de rester à son poste ». Il l’invite également à « ne pas se laisser prendre au piège de l’Exécutif qui lui a demandé d’attaquer les anciens militaires ».

Ces hommes armés, évalués actuellement à environ quinze mille,  établissent leurs camps dans plusieurs endroits du pays. Ils réclament non seulement « le paiement de leurs fonds de pension mais aussi et surtout le rétablissement des Forces Armées d’Haïti ».

Succès Estinvil et Enock Arismat

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