Haïti/Reconstruction-Corruption : Jean Max Bellerive se défend
L’ancien premier ministre, Jean Max Bellerive, s’inscrit en faux contre les allégations selon lesquelles il aurait passé de nombreux contrats juteux sans appel d’offre pendant la période d’urgence. Deux ou trois contrats ont été faits de gré-à-gré, indique l’ancien patron de la primature qui dit voir derrière ces accusations une manœuvre visant à le détruire. Il dit n’avoir aucun problème à ce qu’un audit soit réalisé sur les contrats passés sous son gouvernement.
Depuis plusieurs jours, les critiques s’abattent sur l’ancien premier ministre Jean Max Bellerive. Il est reproché à l’ancien chef de la Primature d’avoir passé, pendant la période d’urgence, de nombreux contrats sans appel d’offre. Le prédécesseur de Garry Conille n’a pas pris du temps pour réagir en apportant un démenti formel à ces accusations. Pas plus de 3 contrats n’ont été fait de gré-à-gré, indique M. Bellerive précisant que les procédures relatives à la passation des marchés publiques ont été respectés.
L’ancien chef du gouvernement informe que de nombreux contrats signés sous son administration ont été soumis à l’appréciation de l’équipe de Martelly qui avait opéré des changements au niveau des termes de références de certains d’entre eux. Jean Max Bellerive.
En dépit du fait qu’il soit stipulé dans les accords que le gouvernement doit verser, aux compagnies, plus de 40% des montants, M. Bellerive affirme avoir pris la décision, au dernier jour de son administration, de bloquer ces décaissements particulièrement pour les contrats impliquant de montants faramineux.
L’ancien numéro un de la Primature s’inscrit également en faux contre les allégations selon lesquelles les compagnies dominicaines ont été les grands bénéficiaires des contrats passés par son administration pendant la période d’urgence. Ce sont les compagnies haïtiennes qui ont taillé la part du lion, précise Jean Max Bellerive.
L’ancien complice de René voit derrière les accusations portées contre lui une manœuvre visant à le détruire. C’est également une stratégie politique visant à détourner l’attention sur des problèmes cruciaux auxquels fait face le pays, poursuit-il.
Jean Max Bellerive dit, par ailleurs, n’avoir aucun problème à ce que des enquêtes soient diligentées sur les contrats conclus durant la période d’urgence.
L’ancien chef du gouvernement affirme, par ailleurs, qu’il n’y a rien d’illégal dans le fait par son équipe d’avoir passé des contrats avec des compagnies ayant réalisé les études de faisabilité, la conception et l’exécution de certains travaux. C’est l’état haïtien qui en a profité, précise Jean Max Bellerive.