Insécurité

Des organisations de défense des droits humains appuient l’usage de drones contre les gangs

Plusieurs organisations haïtiennes de défense des droits humains soutiennent l’usage de drones, y compris kamikazes, par la Police Nationale d’Haïti (PNH) dans la lutte contre les gangs armés. Cette technologie, récemment déployée à Port-au-Prince, vise à restaurer le contrôle des zones sous l’emprise des groupes criminels.

Le RNDDH, la FJKL, la POHDH, le CARDH et le collectif Défenseurs Plus figurent parmi les organisations favorables à cette approche. Traditionnellement critiques des abus de pouvoir, elles estiment que la situation sécuritaire justifie ce recours. « Tous les moyens sont bons pour contrer l’insécurité », déclare Gédéon Jean, coordonnateur du CARDH, soulignant l’efficacité des drones pour neutraliser les gangs tout en réduisant les risques pour les civils et les forces de l’ordre.

Depuis plusieurs semaines, ces dispositifs sont utilisés dans des quartiers tels que Canaan et Bas-Delmas pour des frappes ciblées contre des bases criminelles. Cette stratégie semble offrir des résultats là où les interventions terrestres demeurent périlleuses. Près de 80 % de Port-au-Prince serait sous le contrôle des gangs, affectant profondément la vie quotidienne des habitants.

L’organisation Agissons pour Haïti (APHA) a salué cette initiative, y voyant une prise de conscience de la gravité de la crise. Toutefois, des inquiétudes persistent quant aux risques d’erreurs pouvant entraîner des pertes civiles. Les organisations insistent sur la nécessité d’un cadre rigoureux et d’une transparence dans l’exécution de ces opérations.

 

 

 

Source: Metropole Haiti

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