Corruption: Dénonciation et signalements contre trois membres du Conseil présidentiel de transition
Trois conseillers présidentiels sont l’objet d’une « dénonciation et de plusieurs signalements » pour corruption, a appris Le Nouvelliste, jeudi 25 juillet 2024.
« Oui, il y a une dénonciation et plusieurs signalements. La procédure prévoit : réception de la dénonciation, transmission au service juridique pour étude d’opportunité. Le service juridique dira s’il s’agit d’un fait assimilable à la corruption et si ce fait rentre le champ de compétence de l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC). En cas d’avis favorable du service juridique, le directeur général constitue une commission d’enquête en donnant un mandat formel à un groupe d’agents assermentés », a confié une source digne de foi.
« La dénonciation est généralement formelle. Le signalement est un acte confidentiel. Un appel téléphonique, une rencontre informelle », a précisé notre source.
La dénonciation et les signalements contre ces trois membres du CPT interviennent dans un contexte d’allégations d’extorsion exercées par des conseillers présidentiels contre des responsables publics pour qu’ils conservent leur poste. « Il y a une correspondance qui a été adressée au Premier ministre pour lui faire part de cette situation dans laquelle il avait présenté á ce dernier avec exactitude, sincérité et sans complaisance », a confié à Le Nouvelliste Me Sonet St Louis, l’avocat de Raoul Pierre Louis, le président du conseil d’administration de la BNC.
« En fait, c’ est une situation qui porte atteinte à l’ intégrité professionnelle de Raoul Pierre- Louis en qualité de président du Conseil d’ administration d’une institution financière », a poursuivi Me Sonet St Louis.
Me St Louis a de plus confié que « l’ ULCC a été saisie de la question. Je ne sais pas si c’est sur la plainte de M. Raoul Pierre. »
« L’ULCC est une instance de contrôle dont la mission est d’ enquêter sur les faits de corruption dans l’ administration publique », a répondu Me Sonet St Louis, interrogée sur la compétence de l’ULCC pour enquêter sur ce dossier.