Un ancien conseiller du président Jovenel Moïse critique la décision du gouvernement de s’en prendre à la Brigade de Surveillance des Aires Protégées (BSAP). Cet organisme, relevant de l’Agence Nationale des Aires Protégées (ANAP), ne représente pas une menace sécuritaire, a fait valoir Renald Lubérice. À son avis le gouvernement devrait concentrer son action sur le demantèlement des gangs qui imposent la terreur sur l’ensemble du territoire. Intervenant au journal du matin de radio Métropole, l’ex secrétaire général du conseil des ministres a soutenu que le gouvernement est illégitime et illégal parce que ne pouvant pas protéger sa population. Refusant de commenter la fermeture manu militari de l’administration public à Hinche, M. Liberis fait remarquer que le ministre de l’environnement est responsable politiquement puisque l’ANAP est sous sa tutelle. De l’avis de M. Liberis au lieu d’envisager un demantèlement de la BSAP le gouvernement pourrait intégrer ses membres au sein des forces armées d’Haiti. La BSAP s’est emparée d’un vide sécuritaire, a t-il martelé, dénonceant l’abandon du projet de renforcement des forces armées initié par le président Moïse. Il soutient que les membres de la BSAP sont, à l’instar de la majorité de la population, fatigués par la violence inouïe et l’impossibilité de circuler sur le territoire. LLM / radio Métropole Haïti
Les rues de Hinche ont été le théâtre d’une manifestation antigouvernementale, ce 23 janvier. Des agents de la Brigade de Surveillance des Aires Protégées (BSAP) ont fermé le Complexe Administratif de la ville. Accompagnés de Jeantel Joseph, alors directeur de l’Agence Nationale des Aires Protégées (ANAP), ils ont remis en question la légitimité du Premier Ministre Ariel Henry.
Dans une démonstration de force, les manifestants, rejoints par Jeantel Joseph et son équipe, ont arpenté les rues de Hinche, vibrant au son envoûtant du « rara », exprimant ainsi leur mécontentement. La fermeture du Complexe Administratif jusqu’à nouvel ordre a été le point culminant de cette manifestation, symbolisant le rejet de l’actuel gouvernement. Les protestataires dont les agents de la BSAP ont donné un ultimatum au Premier Ministre Ariel Henry, l’appelant à démissionner d’ici le 7 février.
Entretemps, en fin de journée, un arrêté gouvernemental a révoqué la nomination de Jeantel Joseph à la tête de l’ANAP, datant du 10 mai 2017. Une commission composée de cinq membres a été mise en place pour restructurer l’agence.
Source: Radio Metropole haiti