Les gangs demandent amnistie et postes au gouvernement, rapporte Jean Rebel Dorcénat de la CNDDR

Le rapporteur de la Commission nationale de désarmement, démantèlement et réinsertion (CNDDR), Jean Rebel Dorcénat, affirme que les groupes armés qui bloquent l’accès au terminal pétrolier de Varreux posent des conditions pour ouvrir un couloir humanitaire. Il confie que ces conditions ont été posées lors de plusieurs discussions réalisées avec les proches de ces caïds.

« Bien que nous n’ayions pas été mandatés par le gouvernement, au niveau de la CNDDR, nous avons travaillé avec les représentants des groupes armés des quartiers populaires. Nous avons observé des progrès. Si le gouvernement le souhaite et nous confie la mission, nous pouvons lui expliquer ce qui se passe dans les quartiers et aider au déblocage de la situation », a fait savoir Jean Rebel Dorcénat, en entrevue à la matinale de Magik 9, ce 13 octobre.

Selon M. Dorcénat, les gangs exigent notamment une amnistie pour les différents crimes perpétrés dans le pays au cours de ces dernières années. « On est dans une négociation difficile par rapport à l’importance stratégique du terminal. Les groupes armés ont fait des exigences que nous ne pouvons pas nous engager à satisfaire. Nous n’avons pas les moyens de négocier avec eux directement. Ils exigent des postes au sein du gouvernement, l’amnistie, le retrait des avis de recherche, etc. », a rapporté le commissaire rapporteur, soulignant que ce n’est pas la première fois que les gangs exigent une amnistie. « Cette demande revient toujours dans les discussions », a-t-il fait remarquer.

Est-ce que M. Dorcénat serait en mission pour négocier et trouver une sortie sans heurts aux chefs de gangs du G9, notamment Jimmy Chérizier? A cette interrogation, l’intéressé a répondu par la négative. « Ils ne nous ont jamais fait cette demande. En constatant la souffrance endurée par la population après le blocage de la route menant au terminal, nous l’avons jugé nécessaire de mener des discussions avec des représentants de la société civile au niveau de ces quartiers. Nous avons créé un comité en ce sens. Nous ne discutons pas avec les bandits directement », a déclaré Jean Rebel Dorcénat.

 

 

 

Source: Le Nouveliste

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