Une trentaine d’écoles vandalisée, la rentrée des classes maintenue au 3 octobre

La rentrée des classes est maintenue au 3 octobre prochain. Officiellement. Le ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle s’attend toutefois à une rentrée graduelle au cours du mois d’octobre, face au climat de tension que vivent la capitale et les principales villes de province depuis l’annonce par le Premier ministre Ariel Henry d’augmenter le prix de l’essence. A Port-au-Prince et dans d’autres régions du pays, les populations payaient déjà un lourd tribut avec le climat d’insécurité, notamment le kidnapping. Alors que la rentrée des classes s’annonçait compliquée, la décision du gouvernement de revoir à la hausse les prix des carburants a jeté de l’huile sur le feu.

Les actes de violence, de pillage et d’incendie d’établissements scolaires dans l’Artibonite (Gonaives, Dessalines, Grande-Saline…), dans le Nord-Est ou dans la Grand’Anse compliquent davantage une rentrée scolaire marathon. Une trentaine d’écoles a été victime d’actes de vandalisme ces derniers jours. Que ce soit au niveau des infrastructures, de mobilier, de matériel didactique, d’infrastructures numériques (informatiques), de cantine scolaire, mais surtout des archives. Dans un communiqué daté du 17 septembre, le ministère a condamné les attaques contre les écoles et appelé à la protection des infrastructures et archives scolaires. « Le pillage des dépôts de produits alimentaires, destinés aux cantines scolaires, va affecter l’alimentation scolaire quotidienne de plusieurs dizaines de milliers d’enfants dans les écoles publiques et privées », a indiqué le ministère.

Selon le ministre, la majorité des écoles privées victimes de ces actes de vandalisme sont de congrégation catholique romaine ou anglicane. «Toutes les écoles attaquées étaient dotées de cantines scolaires ou de cafétéria, souligne Nesmy Manigat, qui annonce une contribution de l’Etat afin de faciliter la rentrée des classes dans ces écoles dès octobre prochain.

Le ministre a annoncé la création d’un fonds d’urgence à travers le Fonds national d’éducation (FNE) pour venir en aide aux écoles affectées. « L’Etat va apporter une contribution mais ne s’engage pas à couvrir totalement les pertes, a indiqué M. Manigat. Il est plus facile d’acheter des livres. Pour les mobiliers, ça va prendre du temps», a ajouté le ministre, conscient d’une année scolaire « particulière ». «On est en retard au niveau du calendrier scolaire. On doit déjà se mettre au diapason pour l’année prochaine qui s’annonce encore mouvementée, car ce sera une année électorale», a dit le ministre, soulignant que le gouvernement, à travers différents ministères, va accompagner les parents, les plus vulnérables, pour la rentrée des classes prévue dans deux semaines.

Comment cette rentrée va-t-elle se réaliser? Selon Nesmy Manigat, «la rentrée des classes ne dépend pas seulement du ministère de l’Education nationale, mais de l’Etat haïtien, de l’ensemble du gouvernement et ses partenaires, y compris les directeurs d’écoles privées, les syndicats d’enseignants. Le ministère joue le premier rôle, qui découle de sa mission.»

 

 

 

Source: Le  Nouveliste

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