Après les greffiers, les juges menacent d’entrer en grève

Source Danio Darius | Le Nouvelliste

Environ deux semaines après la levée du mouvement de grève des greffiers qui avait paralysé le fonctionnement du système judiciaire, les juges menacent à leur tour d’arrêter de travailler à partir du mois d’octobre si rien n’est fait pour augmenter le budget du CSPJ. Les associations de magistrats ont été au départ réticentes à l’idée de lancer un mouvement de grève en vue de porter les deux autres pouvoirs à comprendre la nécessité d’octroyer une meilleure allocation budgétaire au pouvoir judiciaire, rapporte Wando St-Villier, soulignant que les juges ont finalement décidé après le vote du budget pour l’exercice fiscal 2017- 2018 à la Chambre des députés mardi. Les fonds alloués au CSPJ ne permettent pas de répondre aux besoins du pouvoir judiciaire, a clairement déclaré le président de l’Association nationale des magistrats haïtiens.

La part du pouvoir judiciaire dans le budget de la République est de 1.12 milliard de gourdes. Une partie de cette allocation va à la Cour de cassation qui dispose de l’autonomie financière et administrative. . Il en reste donc moins d’un milliard de gourdes pour le CSPJ chargé de l’administration des 179 tribunaux de paix et plusieurs annexes, des 18 tribunaux de première instance, des cinq cours d’appel, déplore le président de l’association nationale des magistrats haïtiens, indiquant que ce reliquat sert essentiellement à couvrir les salaires des juges estimés à plus d’un millier. Les juges fonctionnent dans la précarité, déplore Wando St-Villier, évoquant les problèmes liés entre autres aux moyens de déplacement et aux infrastructures des tribunaux.

Il regrette qu’en dépit des interventions des conseillers auprès des députés, ils n’aient pas donné suite à leur demande. Il reproche les honorables parlementaires qui se sont octroyé 7.42 milliards de gourdes alors qu’ils ne sont pas 146 concentrés à la capitale et disposent d’un bâtiment.

Le conseiller Noé Pierre-Louis Massillon ne supporte pas l’idée que ce soit le l’exécutif qui décide du budget du pouvoir judiciaire. Le ministre de la Justice n’est pas mieux placé pour défendre le budget du pouvoir judiciaire, se déchaîne Noé Pierre-Louis Massillon, soulignant qu’il revient au CSPJ d’administrer le pouvoir judiciaire, indépendant des deux autres. Il estime que les deux autres pouvoirs auraient dû faire appel au membre du CSPJ lors des discussions sur le budget. Pour permettre au « CSPJ de résoudre même à moyen terme certains problèmes inhérents qui rendent le système dysfonctionnel », un budget de quatre milliards de gourdes a été élaboré par les conseillers. Soulignant que le CSPJ ………………………….lire la suite sur lenouvelliste.com

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