Droits humains : Poursuite en République Dominicaine de la politique de dénationalisation de descendants d’Haïti, dont Juliana Deguis Pierre

P-au-P, 08 févr. 2017 [AlterPresse] — Malgré les dénonciations d’organisations nationales et internationales de droits humains, les autorités dominicaines continuent d’appliquer leur politique de dénationalisation de Dominicaines et de Dominicains d’ascendance haïtienne, encouragée par la sentence Tc 168-13 de la Cour constitutionnelle dominicaine, en date du 23 septembre 2013, selon les informations rassemblées par l’agence en ligne AlterPresse.

Le mercredi 1er février 2017, la ressortissante dominicaine d’origine haïtienne, Juliana Deguis Pierre, a été notifiée d’une décision rétroactive, prise le 9 septembre 2016, d’annulation de son acte de naissance, délivré, depuis l’année 1984, par le bureau d’état civil de la première circonscription de Yamasá, République Dominicaine.

Juliana Deguis Pierre est née le 1er avril 1984 à Yamasa (province de Monte Cristi, République Dominicaine). Munie de son certificat (originel) de naissance, elle a produit, en 2002, une demande de sa carte d’identité électorale (cedula de identidad y electoral) auprès de la junte centrale électorale (Jce). La requête lui a été refusée.

La Jce a aussi confisqué le certificat de naissance de Juliana Deguis Pierre, sous prétexte de « patronymes suspects » de naissance.

Cette affaire a occasionné, le 23 septembre 2013, le prononcé de l’arrêt TC 168-13, enlevant, rétroactivement (à partir de l’année 1929), la nationalité dominicaine à plus de 200 mille Dominicaines et Dominicains d’ascendance haïtienne.

La plateforme Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (Garr), qui rapporte l’information, se déclare indignée face à la décision de la Chambre civile du commerce et du travail de Monte Plata.

« Cette ordonnance raciste, discriminatoire et arbitraire de la Junte centrale électorale (Jce) a été rendue publique le 27 janvier 2017, via la presse dominicaine ».

Me Manuel Dandre de Jesús, l’avocat dominicain de Juliana Deguis Pierre, qualifie « d’absurde, de xénophobe et de politique » cette mesure qui, selon lui, vise à appliquer la sentence de la Cour constitutionnelle dominicaine.

Un arrêt, qui a donné naissance à des milliers d’apatrides en territoire dominicain, depuis septembre 2013.

Dandre de Jesús, qui se prépare à aller en appel contre la décision d’annulation de l’acte de naissance de sa clinete, Juliana Deguis Pierre, compte épuiser tous les recours, relatifs à la loi dominicaine, avant de renforcer……..lire la suite sur alterpresse.org

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