Haïti-Insécurité : Des écrivains sous le choc, après l’assassinat du juriste Willems Édouard

P-au-P, 11 juillet 2016 [AlterPresse]— Plusieurs écrivains sont sous le choc, suite à l’assassinat, dans la matinée du vendredi 8 juillet 2016, à Pétionville (périphérie est), du brillant juriste, éditeur et écrivain, Willems Édouard, à l’âge de 51 ans.

« Willems Édouard, mon ami poète assassiné. Et bientôt les vivants n’auront plus où dormir… », déplore l’éditeur et écrivain, Rodney Saint-Eloi.

« Aurai-je le droit un jour d’inhumer mes amis ? Seul, dans ma chambre, je revis mon rêve simple. Je pense, ce soir, à ta sépulture, Willems. Je pense à ta femme, à tes enfants, à tes proches et à ta famille. Je pense à tes rêves obèses, qui ne féconderont pas la terre », se questionne-t-il.

Édouard a été assassiné comme des milliers d’autres, regrette-t-il, tout en soulignant combien les mots n’y peuvent rien contre les bourreaux.

« Mes amis sont morts, assassinés au pays, et leur corps flotte, tels des oiseaux tristes sur les trottoirs ; et moi à Montréal, je mords mon pouce, en me demandant : quand s’arrêtera la roue de l’horreur ? Aurai-je le droit un jour d’inhumer mes amis ? », lâche, avec désespoir, Rodney Saint-Eloi.

« Je reste sans voix. Je suis triste. Je suis en colère », affirme, pour sa part, l’écrivaine Yanick Lahens, après l’assassinat d’Édouard.

Comme action de protestation, l’écrivain Faubert Bolivar propose aux citoyennes et citoyens de monter une garde, d’effectuer une operasyon bat tenèb (un concert de casseroles) et une « opération » lanp etènel (une lampe qui brûle continûment dans un lieu).

Ce mouvement aurait pour but de contraindre les dirigeants haïtiens à assumer …..lire la suite sur alterpresse.org

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