Haïti/Santé : La Commission européenne débloque 50,000 euros pour supporter une campagne de vaccination
La Commission européenne a annoncé lundi une aide de 50,000 euros pour soutenir une campagne de vaccination en Haïti afin de contrôler la vague de diphtérie qui sévit dans ce pays des Caraïbes.
Cette campagne cible 197,493 personnes provenant de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, y inclus Delmas et Carrefour.
Ces bénéficiaires sont essentiellement des jeunes de moins de 20 ans étant en contact avec des personnes ayant la diphtérie.
La réponse qui débutera de manière immédiate durera 2 mois et sera canalisée par le Département d’ Aide Humanitaire de la Commission Européenne (DG ECHO).
Les opérations humanitaires seront menées à bien par l’Organisation Panaméricaine de la Santé (OPS), présente sur le terrain depuis 1953 et qui est l’agence leader de la surveillance et de la réponse épidémiques.
Les activités principales concernent, entre autres, la formation au personnel médical local, aux superviseurs de vaccination t aux promoteurs ; la modernisation de la chaîne du froid; la provision de matériel aux institutions locales, à savoir: vaccins contre la diphtérie, seringues et autres matériels jetables.
Deux phases de vaccination dans les écoles et communautés/institutions sont également prévues.
L’objectif est de contenir une expansion majeure de l’épidémie au sein de la population vulnérable qui n’a pas encore été couverte par la campagne de vaccination mise en place par les autorités locales, précise un communiqué de la Commission européenne.
La diphtérie est une maladie infectieuse grave qui a la capacité de se répandre rapidement en épidémie.
En Haïti, cette maladie est considérée comme endémique et de petites vagues ont eu lieu dans les dernières années.
A date, parmi les 29 cas de diphtérie comptabilisés dans le pays en 2009, 15 ont été mortels, représentant 52% du total des cas enregistrés, selon la Commission européenne.
Le nombre des cas a augmenté de manière significative depuis le mois de septembre. Les raisons de cette augmentation sont la couverture vaccinale réduite, les ruptures de la chaîne du froid, la gestion inadéquate des cas enregistrés et la demande d’assistance de traitement et d’attention tardives.
La capitale Port-au-Prince, les départements d’Artibonite, du Nord et du Nord-est du pays enregistrent la majorité des personnes ayant contracté la maladie. [dol/rv2000]