Haïti-Nations unies : Le Conseil des droits humains demande de traduire en justice les auteurs de l’assassinat de Jovenel Moïse
Les États membres du Conseil des droits humains de l’Organisation des Nations unies (Onu) recommandent au gouvernement en Haïti de traduire en justice les auteurs de l’assassinat, le mercredi 7 juillet 2021, de Jovenel Moïse, lors de l’ Examen périodique universel (Epu) [1], le lundi 31 janvier 2022, à Genève, sur la situation des droits humains en Haïti, dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Haïti est l’un des 12 États à être examinés par le mécanisme de l’Examen périodique universel, au cours de sa 40e session, du lundi 24 janvier au jeudi 3 février 2022.
A cette occasion, les anciens titulaires de facto des Ministères des affaires étrangères, Claude Joseph, et de la justice, Rockefeller Vincent, ainsi que l’ex-commissaire du gouvernement près le tribunal civil de Port-au-Prince, Bed-Ford Claude, ont applaudi la demande, faite par les États membres du Conseil des droits humains de l’Onu, au sujet du dossier d’assassinat de Jovenel Moïse.
Cette démarche exprime « la volonté de la communauté internationale de s’assurer que la violation sauvage du droit à la vie de Jovenel Moise ne reste pas impunie », déclarent-ils.
Le gouvernement actuel ne pourra pas rendre justice à Jovenel Moise, car le premier ministre de facto constituerait lui-même un « obstacle » dans ce dossier, considèrent-ils.
Ariel Henry aurait « bloqué les démarches de Claude Joseph, auprès de l’Onu, pour l’institution d’une commission d’enquête spéciale devant faire la lumière sur ce dossier.
Il a révoqué Rockefeller Vincent et Me Bed-Ford Claude, qui auraient « essayé de tout mettre en œuvre pour faire avancer l’enquête », dénoncent ces partisans de Jovenel Moise, après avoir rencontré, le jeudi 27 janvier 2022, à ce sujet, le secrétaire général (depuis 2015)de l’Organisation des États américains (Oea), Luis Leonardo Almagro Lemes.
La session du 24 janvier au 3 février 2022 marque la fin du troisième cycle de l’Epu.
Les première et deuxième sessions de l’Epu d’Haïti ont eu lieu respectivement en octobre 2011 et en novembre 2016.
Il s’agit d’un mécanisme unique, qui permet d’examiner périodiquement la situation des droits humains dans les 193 États membres des Nations Unies.
Par ailleurs, le gouvernement de facto, à travers le titulaire du Ministère des affaires étrangères et des cultes, Jean Victor Généus, s’est dit surpris que l’Oea ait reçu un groupe de personnes, qui cherchent à déstabiliser le pays, en utilisant l’Oea, sous prétexte de faire avancer l’enquête sur l’assassinat de Jovenel Moïse.
« Ce dont les Haïtiennes et Haïtiens ont le plus besoin actuellement, ce n’est pas de l’agitation, mais de préférence d’un climat d’apaisement… », fait-il remarquer, dans une correspondance adressée à Luis Almagro, le 27 janvier 2022.
Les autorités haïtiennes ont invité le secrétaire général de l’Oea à montrer, plutôt, son souci de préserver la cohésion et l’harmonie entre les États membres ainsi qu’aux entités constitutives de l’organisation hémisphérique.
Source: APR