Le président Jovenel Moïse court-circuite le mandat du directeur général de l’UCREF et le remplace par un ancien inspecteur général de la police nationale d’Haïti: le directeur renvoyé enquêtait sur une affaire judiciaire de corruption présumée dans laquelle le président Jovenel Moïse est accusé d’implication
Port-au-Prince, le 11 mai 2017 – (AHP) – Le président Jovenel Moise a nommé l’ancien inspecteur général de la police nationale d’Haiti et protecteur adjoint du citoyen, Fritz Jean au poste de directeur général de l’unité centrale de renseignement financier.
La cérémonie d’installation qui était prévue ce jeudi a été reportée sine die. Fritz Jean est appelé a remplacer l’ancien commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Sonel Jean-Francois, qui vient de passer environ une année a la tête de l’UCREF alors qu’il avait un mandat de 3 ans.
Il faut dire que Me Jean-Francois avait lui aussi été nommé en remplacement du titulaire qui n’avait pas encore bouclé son mandat.
Rappelons que la loi organique de l’UCREF entérinée cette semaine par le parlement, donne au chef de l’Etat la possibilité de remplacer comme bon lui semble, le DG de cette institution qui se veut pourtant indépendante.
Ce que dénonce entre autres le directeur exécutif du réseau national de défense des droits humains, Pierre Espérance, faisant remarquer qu’en vertu de cette loi organique, le DG de l’UCREF reste en fonction jusqu’a la nomination par le président d’un nouveau directeur et de son adjoint.
Il s’agit, a dit le militant des droits humains, d’une loi de la honte votée dans un contexte marqué par la conduite d’une affaire judiciaire de corruption présumée dans laquelle le président Jovenel Moise est accusé d’implication.
Le président Moise qui, selon un rapport de l’UCREF transmis au parquet de Port-au-Prince, avait manipulé des fonds n’ayant rien à voir avec ses activités. Les proches du chef de l’Etat, qui était candidat puis président élu a l’époque, avaient vivement critiqué Me Jean-Francois, arguant que le rapport a été transmis au parquet aux fins de le persécuter.
La cérémonie d’installation qui était prévue ce jeudi a été reportée sine die. Fritz Jean est appelé a remplacer l’ancien commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Sonel Jean-Francois, qui vient de passer environ une année a la tête de l’UCREF alors qu’il avait un mandat de 3 ans.
Il faut dire que Me Jean-Francois avait lui aussi été nommé en remplacement du titulaire qui n’avait pas encore bouclé son mandat.
Rappelons que la loi organique de l’UCREF entérinée cette semaine par le parlement, donne au chef de l’Etat la possibilité de remplacer comme bon lui semble, le DG de cette institution qui se veut pourtant indépendante.
Ce que dénonce entre autres le directeur exécutif du réseau national de défense des droits humains, Pierre Espérance, faisant remarquer qu’en vertu de cette loi organique, le DG de l’UCREF reste en fonction jusqu’a la nomination par le président d’un nouveau directeur et de son adjoint.
Il s’agit, a dit le militant des droits humains, d’une loi de la honte votée dans un contexte marqué par la conduite d’une affaire judiciaire de corruption présumée dans laquelle le président Jovenel Moise est accusé d’implication.
Le président Moise qui, selon un rapport de l’UCREF transmis au parquet de Port-au-Prince, avait manipulé des fonds n’ayant rien à voir avec ses activités. Les proches du chef de l’Etat, qui était candidat puis président élu a l’époque, avaient vivement critiqué Me Jean-Francois, arguant que le rapport a été transmis au parquet aux fins de le persécuter.
Pour tenter de répondre aux critiques, des proches du chef de l’Etat soutiennent que même aux Etats-Unis le président a interrompu le mandat du directeur du FBI, James Comey qui enquêtait sur le dossier de l’interférence russe dans la récente présidentielle, à son éventuel profit.
Pour Pierre Esperance, la loi organique de l’UCREF vient de faire de cette institution, un outil aux mains de l’Exécutif qui peut l’utiliser notamment a des fins de persécutions politiques.