Procès Clifford H. Brandt : on s’achemine vers la fin

Source Jean Robert Fleury | Le Nouvelliste

Carlo Bendel Saint-Fort et Sawadienne Jean, deux des six accusés sur le banc de l’infamie, ont été défendus. Me Renel Joseph pour la défense de Saint-Fort et un autre conseil composé de Mes Wladimir Gassant, Gérald Gay, Vincent Jean-Pierre et de Harold Nicolas assurant la défense de Sawadienne Jean.

Des irrégularités, des contradictions ont été relevées dans l’ordonnance de renvoi. La défense a pris le contrepied du réquisitoire du ministère public visant à dédouaner des faits portés à l’encontre de leurs clients. Ils ont mis l’accent sur les faiblesses de l’ordonnance du magistrat instructeur en faisant remarquer que l’instruction préparatoire était surtout menée à charge. Alors qu’elle devait être menée à charge et à décharge.

Les avocats ont surtout insisté sur le fait que l’acte d’accusation n’est pas le reflet fidèle de l’ordonnance de renvoi.

Au cours des débats généraux, les avocats de Carlo Bendel Saint-Fort et de Sawadienne Jean ont relevé des contradictions d’abord dans la somme évaluée tantôt à 2 500 000 tantôt à 2 000 000 de dollars américains, rançon fixée et exigée par les kidnappeurs.

Me Renel Joseph, qui assure la défense de l’accusé Carlo Bendel Saint-Fort, a fait remarquer au tribunal que l’interrogatoire des accusés à la Direction centrale de la Police judiciaire et celui du cabinet d’instruction étaient nettement différents l’un de l’autre. L’avocat de l’accusé Saint-Fort a passé en revue toutes les étapes du procès afin de montrer les erreurs commises tant dans l’ordonnance de renvoi que dans l’acte d’accusation.

Puisque tous les six accusés sont impliqués dans le même dossier, Me Renel Joseph a tenu à fixer la responsabilité de chacun dans l’affaire qui pend à juger. Car il a bien dit que la responsabilité de l’un ne pouvait engager celle de l’autre. Comme font tous les avocats, Me Joseph est venu bien armé pour assurer la défense de son client Carlo Bendel Saint-Fort.

Il a reconnu que Clifford H. Brandt, Ricot Pierreval et Carlo Bendel Saint-Fort étaient responsables de l’enlèvement de Carolie et de Nicolas Moscoso. Cependant, il a attiré l’attention du tribunal sur le fait que les représentants du ministère public n’ont jamais indiqué qui est auteur, coauteur et complice parmi ces trois, dit l’homme de loi.

Selon lui, le ministère public aurait dû donner la preuve de tout ce qu’il avance. Parce qu’ici, fait remarquer l’avocat, c’est lui  le demandeur. Il lui revient la charge d’administrer la preuve.

C’est comme une radiographie du réquisitoire du ministère public qu’il a fait. Concernant l’infraction du blanchiment des avoirs, Me Renel Joseph pense que ce n’est pas le fait qu’il y a enlèvement suivi de séquestration contre rançon qu’on peut parler de blanchiment des avoirs. C’est le même exercice qu’il a fait pour l’infraction d’association de malfaiteurs entre ces trois accusés.

En ce qui a trait à l’infraction faux et usage de faux, il a établi qu’il y en a deux sortes : faux en écriture privée et faux en écriture publique. Or, dit-il, dans le réquisitoire, les représentants du ministère avaient effectivement mis l’accent sur faux et usage de faux. Cependant, on n’a pas précisé quel document qualifié de faux était en possession de Carlo Bendel Saint-Fort, a indiqué Me Renel Joseph.

Il a déclaré que les conclusions de l’ordonnance de renvoi et de l’acte d’accusation étaient ……lire la suite sur lenouvelliste.com

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *