La République Dominicaine, premier exportateur de Bananes et cacao biologiques vers l’Europe

La République dominicaine est devenue le principal exportateur de bananes et de cacao biologiques vers l’Union européenne, avec 324 mille tonnes exportées en 2019, selon un rapport de la Commission européenne sur l’importation de produits biologiques, publié en juin de cette année. Le rapport susmentionné indique que, grâce à une forte croissance des importations de bananes et de cacao biologiques dominicains en 2019, la République dominicaine est devenue le premier exportateur de ces deux produits en particulier et se positionne également comme le troisième fournisseur de tous les produits biologiques consommés dans le bloc des pays européens, dépassant les importations de l’Équateur, du Pérou, de la Colombie, du Brésil et du Mexique.

L’ambassadeur de la République dominicaine auprès de l’Union européenne, Aníbal de Castro, a déclaré que « la consommation européenne de fruits et légumes biologiques a connu une croissance soutenue ces dernières années conformément aux politiques européennes visant à soutenir la durabilité et à protéger la santé humaine et l’environnement. Cela représente une grande opportunité pour les exportateurs dominicains de produits biologiques.  » Selon le service commercial de l’ambassade, le positionnement des produits bio dominicains dans les années à venir dépendra de la capacité des coopératives et associations agricoles à s’adapter à la fois à la nouvelle stratégie « De la ferme à la table » du bloc européen, et à la nouvelle loi organique européenne. Dans le même temps, il a déclaré, il est important d’explorer de nouvelles opportunités sur les marchés non traditionnels au sein de l’UE.

Uniquement avec le cacao et banane organique la république voisine fait entrer des centaines de millions de dollars de devises par année. Les résultats sont clairs. Les stratégies sont payantes, les politiques budgétaires, commerciales et monétaires de la RD propulsent ses produits vers des marchés très rentables. Ici en Haïti, le modèle économique est axé sur l’importation, les initiatives de production et d’exportation n’ont pas atterri, à titre d’exemple le projet Agritrans. Haïti et ses élites économiques restent attachés au consensus de Washington et ne veulent pas réviser la politique commerciale du pays. Je confirme que l’État haïtien adore les importations car cela garantit ses recettes douanières, le secteur privé importateur adore les faibles tarifs qui les offrent des coûts plus faibles pour des marges plus élevées. Il faut absolument une redéfinition de la politique commerciale de ce pays, pour qu’elle soit au service la croissance, de la création d’emploi et de l’augmentation substantielles des exportations.

 

Etzer Emile

etzeremile@gmail.com

Vision 2000

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