Haïti : L’Université appelée à mieux remplir ses fonctions de recherche, de formation et de service à la communauté

P-au-P, 25 juil. 2017 [AlterPresse] — L’Université devrait mieux remplir ses fonctions de recherche, de formation, et de service à la communauté en Haïti, souhaitent des acteurs politiques et universitaires.

Les institutions d’enseignement supérieur ne sauraient remplir leurs rôles valablement quand elles font face aux nombreuses difficultés connues en Haïti, souligne le professeur Caleb Deshommes, qui enseigne le droit des relations internationales.

Lors d’une conférence-débat réalisée à Port-au-Prince, le vendredi 22 juillet 2017, et à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse, il en profite pour rappeler les trois principales fonctions de l’université : « recherche, formation et service à la communauté ».

Il dit constater « malheureusement » qu’en Haïti, la fonction recherche de l’Université n’interpelle que très peu de responsables.

Il y a un manque d’activité au niveau du secteur de la recherche qui est, selon lui, « symptomatique » d’une insuffisance de moyens.

Les derniers incidents liés aux mouvements des étudiants de l’Université d’État d’Haïti (Ueh) réclamant une réforme universitaire sont révélateurs d’un mauvais fonctionnement.

Plusieurs manifestations émaillées de violences ont eu lieu dans les rues de Port-au-Prince pour exiger la réforme de l’Ueh et de meilleures conditions de fonctionnement dans ses différentes entités.

Exiger de meilleures conditions de travail devient une activité quotidienne. « Nous avons l’impression qu’être professeur en Haïti c’est faire vœu de pauvreté », avance Deshommes.

L’un des problèmes liés à la formation universitaire réside dans le fait que les étudiants haïtiens n’apprennent pas en fonction des besoins du pays, poursuit-il.

« En Haïti, les gens vont à l’Université pour se former, se préparer pour d’autres pays et non pour être vraiment utiles chez eux ». Les programmes d’études sont, eux aussi, importés, comme la majorité des produits de consommation, critique-t-il.

« Il est triste de remarquer qu’en 2017, il n’y pas encore une régulation, à proprement parler, de l’enseignement supérieur en Haïti », reconnaissent le sénateur du Sud, Jean-Marie Junior Salomon et le Docteur Alcius Gerard Kennedy.

Les trois invités ont fait remarquer que des étudiants, d’un même programme, ont l’impression d’être……………………………..lire la suite sur alterpresse.org

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