Concert / Hommage / Micheline Laudun Denis, apothéose d’une longue et brillante carrière

Source Roland Leonard | Le Nouvelliste

Karibe Convention Center, 4 mai 2017. Sous forme de sincères témoignages et d’appréciables moments musicaux, de grands, beaux et vibrants hommages ont été adressés à madame Micheline Laudun Denis, au cours d’un gala organisé par la fondation Culturama, au Karibe convention Center, pour couronner les soixante ans de carrière pianistique de cette grande artiste et éducatrice nationale. Trois maitres de cérémonie, debout sur des podiums en des endroits différents dans la salle, présidaient cette magnifique cérémonie : l’historien Michel Succar, Raoul Denis Junior, et madame Elisabeth Alphonse. Divers écrans posés aux quatre coins de l’espace reproduisaient l’événement, des images du passé, des récitals et photos de jeunesse de madame Denis.

On visionnait également des portraits de grands artistes haïtiens ayant travaillé avec elle. La salle était comble, une assistance nombreuse et enthousiaste. La soirée commença par un extrait du film et portrait biographique « À ma mère » de Maksaens Denis, très édifiant sur la carrière et l’évolution de la pianiste. Après les remerciements de l’artiste en voix off, elle se présente enfin, en personne, sur le podium sous les acclamations du public. Elle s’installe au piano à queue pour rendre hommage à son pays et ses prédécesseurs, en l’occurrence Justin Elie, en jouant « Chants de la montagne », œuvre immortelle de ce grand compositeur haïtien. C’est au tour de Nicole Saint-Victor, grande amie et collaboratrice de la pianiste, de l’honorer par le chant italien « Preghiera » (prière) de Fulvio Sbrighi (1925-2004).

Ce chant très pathétique a été bien rendu par la soprano accompagnée par madame Denis et ses accords plaqués. La composition semble d’essence romantique, tardive. L’ingénieur du son Patrick Audan, bon musicien, introduit par Raoul Denis Junior, prend la parole pour témoigner de ce qu’il doit à madame Denis et à son mari Raoul dans l’apprentissage des techniques d’enregistrement. Le second moment musical met à l’honneur madame Micheline Dalencour, célèbre pianiste et éducatrice. Elle joue en duo avec son aînée et amie une adaptation pour deux pianos de « Invitation à la valse » de Carl Maria Von Weber (1786-1826).

On en connaît surtout la version orchestrale. Le duo a été très applaudi. Elisabeth Alphonse introduit madame Sabine Boisson qui exalte l’éducatrice musicale ayant formé et éveillé à la musique tant de jeunes du monde scolaire et collaboré également avec la jardinière d’enfants par sa méthode simple et moderne. La jeune et grande soprano lyrique Monette Alcin est présentée au public en image vidéo. Elle a conquis la pianiste et son mari par l’excellence de son chant, de sa sensibilité et de sa technique vocale. Monette Léopold Alcin et la pianiste ont offert plusieurs performances dans le passé, très appréciées. La soprano, avec une tenue de scène superbe, pointe sur le podium.

Elle est accompagnée par l’orchestre de chambre « Vibrayiti ». Avec une flûtiste en relief, doublant ou commentant son chant dans l’extrait de la cantate « Apollo et Dafne » de Haendel. L’orchestre accompagne par des pizzicati. Will Hodjson, maître de chœur et directeur de la chorale Saint-Louis / Sacré-Cœur, fait a son tour l’éloge de la pianiste. Il collabore avec elle activement depuis 2010 et ne manque jamais de l’inviter aux grandes occasions de concert de la chorale en compagnie d’autres célébrités. La jeune pianiste haitiano-américaine Suki Guerrier, fervente admiratrice de Micheline Laudun Denis, était aussi de la partie. Elle a donné aussi sa contribution en jouant opus 25 Etude #1 de Frédéric Chopin (1810-1849). Micheline Laudun Denis a eu de très bons rapports avec le grand violoniste haïtien Rommel Joseph, effectuant de nombreux concerts avec lui. Un court extrait vidéo les a montrés dans le vif de l’action.

Sa fille, Victoria Joseph, tenait à prouver qu’elle était digne de son père. Excellente violoniste, elle a ébloui et épaté le public en jouant avec madame Denis le « Rondo en Sol majeur », de W.A. Mozart. Quelle virtuosité ! Refrain et couplets nous ont tous enchantés. La divine surprise a été créée par l’artiste Jonathan Perry, connu dans la musique populaire sous le nom de J. Perry. Nous ne savions pas que cette jeune vedette du compas-R’N’B avait un tel bagage musical. Il voulait prouver qu’il n’avait rien oublié des grandes et magnifiques leçons de son ancien professeur. En effet, Jonathan « J » Perry a exécuté avec brio le 3e mouvement du concerto en ré majeur de Joseph Haydn (1732-1809), accompagné par l’orchestre de chambre « Vibrayiti ». Et bien… Çà alors ! Je n’en reviens pas jusqu’à cette minute où j’écris. La quatrième partie de la soirée consistait en la projection d’un extrait du « concerto de Grieg », joué dernièrement à la Havane par la pianiste soutenue par l’orchestre symphonique national de Cuba, dirigé par le maestro Perez Mesa.

C’était tout simplement grandiose et sublime. Divers instrumentistes de cet orchestre témoignaient en espagnol leur admiration pour la grande dame. En cinquième lieu, venaient les hommages et remerciements: remises de bouquets, de cadeaux, de plaques d’honneur à la grande pianiste. Le grand chef d’orchestre cubain Enrique Perez Mesa était …………..…lire la suite sur lenouvelliste.com

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