Nos femmes meurent du cancer du col de l’utérus

Source Edrid St Juste | Le Nouvelliste

Le cancer du col de l’utérus tue nos femmes d’année en année à un rythme exponentiel. Si cette pathologie représente un problème sérieux dans le monde, en Haïti, c’est un problème de santé publique urgent. Il est le cancer qui tue le plus en Haïti alors qu’avec un programme national de vaccination on peut limiter les dégâts, voire réduire considérablement l’incidence. Le Dr Jean Ronald Cornely attire l’attention sur cette problématique qui laisse sans aucune réaction les autorités. Il plaide pour l’introduction du vaccin anti-HPV dans le calendrier vaccinal. 

« Le nombre annuel de nouveaux cas de cancer du col de l’utérus en Haïti est de 1 048 et le nombre de décès avoisine 575 cas, soit plus de 50% de mortalité. Sur les 11 millions d’habitants, 3,6 millions de femmes âgées de 15 ans et plus sont à risque. Et parmi les types de cancers, celui du col tue le plus de monde dans le pays. » En substance, voilà l’état des lieux du cancer du col de l’utérus dans le pays qui, d’année en année, fait son petit bonhomme de chemin tranquillement ravageant nos mères, nos sœurs, nos tantes… laissant sans aucune réaction nos autorités. Si au niveau mondial le cancer du col est un problème sérieux, « en Haïti, c’est un problème urgent de santé publique qui doit attirer l’attention des autorités », sonne le Dr Jean Ronald Cornely, lors d’une présentation à l’hôpital Saint-François de Sales pour expliquer à des étudiantes en nursing l’ampleur de la situation.

Dans les Caraïbes, selon le rapport de globocan de 2012, Haïti est classée premier des pays enregistrant plus de cas de cancers du col. La mortalité est aussi la plus élevée. Le Dr Jean Ronald Cornely explique ce fait par le fait qu’il y a absence d’un programme précoce de dépistage. Il impute cette responsabilité à l’État qui décidément ne veut pas s’impliquer dans la lutte contre cette pathologie. « Si on ne fait rien l’incidence va augmenter jusqu’à 40% et la mortalité à 60% », prévient-il, soulignant que cela fait plus de 25 ans depuis qu’il milite pour faire introduire le vaccin antipapillomavirus humain (HPV) dans le calendrier vaccinal.

Pour le cancer du col, le taux est de 93,2 pour 100 000 et le taux de mortalité est de 53 pour 100 000. Toutes les fillettes de 10 à 12 ans doivent être vaccinées, vu l’ampleur de la situation. « On devrait avoir aussi des programmes nationaux dans les centres hospitaliers du pays de façon à rendre disponible le test de dépistage. « En dépit du fait que l’incidence est de l’ordre de 20,3, les responsables n’ont pris aucune disposition pour vacciner les femmes », critique le responsable de programme de l’oncologie du ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP) À la société civile, il demande de s’investir dans……….lire la suite sur lenouvelliste.com

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