Haïti apporte son soutien au Venezuela qui échappe aux sanctions de l’OEA

Source Louis-Joseph Olivier | hpnhaiti.com

Petite victoire pour le Venezuela qui a pu éviter les sanctions de l’Organisation des Etats américains au terme d’une rencontre tendue entre les membres du Conseil permanent de l’organisation régionale mardi. Haïti a apporté son soutien inconditionnel au peuple vénézuélien, dénonçant le rapport du secrétaire général de l’OEA qui appelle à la suspension de la République bolivarienne de l’organisation, et à des élections anticipées au Venezuela.

28 mars 2017, le régime vénézuélien face à un tournant historique sur la scène internationale. Le Conseil permanent de l’OEA s’apprête à voter une déclaration appelant à la suspension du pays de Hugo Chavez de l’organisation hémisphérique. Le texte supporté par les grands voisins du Nord et le Mexique peine à rallier le plus grand nombre dans les couloirs de la maison des Amériques. La réunion extraordinaire prévue initialement 2 heures est retardée de 60 minutes. Un groupe conséquent de pays, dont les membres de la Caricom, refuse d’accepter la déclaration appelant notamment à des élections anticipées et au départ de fait du président Nicolas Maduro.

« Oui, il y a beaucoup de pressions », a avoué au Nouvelliste un membre de la délégation haïtienne à quelques heures de la tenue de la rencontre historique. Des instigateurs du coup ont tout fait pour obtenir le support d’Haïti, l’un des leaders du groupe des pays de la Caricom. « Haïti est un pays dont la diplomatie est centenaire avec des orientations de politique extérieure claires », a rassuré l’ambassadeur Jean Victor Harvel Jean Baptiste, chef de la délégation haïtienne. Après plus de six heures de tractations, de négociations et de pressions, les membres du Conseil permanent regagnent la salle Simon Bolivar. Ironie du sort, c’est dans la mythique salle portant le nom du libérateur vénézuélien que la grande famille des Amériques va statuer sur le sort de la République bolivarienne.

Le représentant du Venezuela remet en question d’entrée de jeu la légitimité de la rencontre. « Je ne comprends pas comment on peut se réunir ici pour statuer sur mon pays sans avoir notre consentement », martèle l’ambassadeur Moncada évoquant l’article 1 de la charte de l’organisation. Le Venezuela reçoit le soutien de la Bolivie et du Nicaragua qui dénoncent l’utilisation de l’organisation régionale comme outil de déstabilisation. Le secrétaire général Luis Almagro, qui a polémiqué publiquement avec le président vénézuélien, est considéré comme le chef de la conspiration. C’est le secrétaire général qui, dans un rapport, a réclamé en premier des sanctions contre le pays sud-américain.

Après près d’une heure de discussion, le Conseil permanent vote en faveur de la poursuite de la rencontre avec 20 oui, 11 non et 2 abstention. Les Etats-Unis, le Mexique, le Canada se chargent de décrire pour le Conseil permanent le sombre tableau de la réalité vénézuélienne. Les représentants des USA parlent de la République vénézuélienne comme un pays s’éloignant des idéaux démocratiques que défend l’Organisation des Etats américains. Même son de cloche du côté du Canada. En effet, la République bolivarienne connaît depuis le décès de Hugo Chavez une grave crise………..lire la suite sur lenouvelliste.com

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