L’accord de Paris sur le climat ratifié par le Parlement

Source Juno Jean Baptiste | Le Nouvelliste

Adopté à Paris en décembre 2015 puis signé en 2016 par 171 pays, dont le nôtre, l’accord de Paris sur les changements climatique a été ratifié ce mercredi par les députés et sénateurs réunis en Assemblée nationale ordinaire. Les élus, conscients qu’Haïti est extrêmement vulnérable aux aléas de la nature, n’en pouvaient pas faire plus fort. La plus prochaine étape ? « La COP21, c’est l’un des traités les plus importants. On va transférer le décret de ratification à l’exécutif pour être publié dans le journal officiel », a affirmé Youri Latortue, peu après l’infirmation du quorum par des parlementaires pour des raisons que l’on ignore encore. Cela va ouvrir certaines portes pour Haïti, va l’aider davantage à faire face aux aléas climatiques, a expliqué le président du Sénat.

« En fixant des règles universelles pour contrer les effets des changements climatiques, la COP21 a clairement fait le lien avec l’accès équitable, le développement durable, l’élimination de la pauvreté et…la vulnérabilité des systèmes de production alimentaire », a déclaré Youri Latortue, sans faire l’économie de rappeler que le pays vit sous la menace permanente des dérèglements climatiques. Mais un peu après lui, Rolph Papillon, député de Corail, rapporteur de la commission bicamérale chargée d’examiner la Convention sur les changements climatiques adoptée à la 21e conférence des parties, a fait ressortir la portée d’un tel accord et la nécessité qu’Haïti se mette au diapason de la grande croisade enclenchée pour sauver la planète.

Il n’en fallait pas plus pour que l’accord soit ratifié relativement sans anicroche par 92 parlementaires pour, 4 ayant fait abstention. Le Fonds vert, comment s’y prendre ? Haïti peine encore à bénéficier des retombées de l’accord de Paris, malgré la mise sur pied du Fonds vert pour le climat – mécanisme financier mis en place par les Nations unies pour financer des programmes de réduction des émissions de gaz à effet de serre et d’adaptation aux changements climatiques dans les pays en développement. Dieuseul Simon Desras, ministre de l’Environnement, a évoqué la « complication des procédures » pour ouvrir la porte du financement, sous les yeux des parlementaires. Mais, à l’entendre, il y a des éclaircies à l’horizon.

« Les pays donateurs estiment qu’on a pris trop de temps pour commencer à financer les projets et ils n’ont pas fait la sourde oreille aux États insulaires en développement qui s’en sont plaints », révèle-t-il, annonçant qu’Haïti va lancer d’ici vendredi un projet (40 millions de dollars américains) relatif au secteur hydrique, sans donner trop de détails. D’ici 2020, 100 milliards de dollars américains doivent être disponibles pour le financement des projets idoines dans les pays les plus exposés aux aléas climatiques, dont Haïti. Celle-ci doit forcément en bénéficier. Jerry Tardieu, député de Pétion-Ville, le comprend et exige plus de dynamisme, d’imagination et d’ingéniosité du côté des pouvoirs publics pour ne pas rater le train.

« Le vote de ratification de l’accord permettra à Haïti d’avoir le statut de créancier climatique et ainsi elle pourra bénéficier des moyens financiers et des outils technologiques pour réduire notre vulnérabilité environnementale », avait soutenu, un peu avant lui, Youri Latortue, insistant sur la nécessité de préserver l’environnement et de parer la planète des effets du réchauffement climatique. Pour un Parlement plus productif « Le climatoscepticisme n’est plus de mise », a lancé Youri Latortue, lui qui mise gros sur un Parlement plus efficient. « La politique de la chaise vide ne peut…….lire la suite sur lenouvelliste.com

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