Une étude financée par la BM prend le contrepied de la thèse selon laquelle les forêts couvriraient seulement entre 2% et 4% du pays et que la production du charbon de bois serait responsable de la déforestation d’Haïti

Port-au-Prince, le 1er février 2017- (AHP) -Une enquête parrainée par la banque mondiale a pris le contre-pied de la thèse selon laquelle la production du charbon de bois serait responsable de la déforestation d’Haïti et que les forêts ne couvriraient qu’entre 2 et 4% des terres.
Pendant des décennies, les autorités haïtiennes et d’autres secteurs ont dénoncé les producteurs de charbon dans les zones rurales au pretexte  que leurs activités dévastent les forêts et  détruisent la terre, contribuant ainsi à faire d’Haïti le pays le plus pauvre des Amériques.
La stigmatisation a atteint un tel niveau  que peu de gens admettent se livrer à la production du charbon de bois.
Mais  une étude parrainée par la banque mondiale suggère qu’une grande partie du blâme liée à la déforestation d’Haïti est ailleurs et que l’utilisation règlementée du charbon de bois peut au contraire  donner de quoi manger à de nombreuses personnes sans détruire les mangroves et d’autres espèces.
«Le charbon ne doit pas être l’ennemi. Nous savons comment gagner sa vie sans nuire à la terre», a déclaré Victor Moise, leader d’un groupe rural dans la commune de Maniche (sud) où l’ouragan Matthew a cassé des arbres matures et détruit les récoltes, mais sans endommager  les jeunes arbres, à croissance rapide, utilisés pour le charbon.
Des études montreraient même que la couverture forestière a augmenté dans les endroits où l’on produit le charbon qui ne serait pas une peste pour l’environnement, selon Chris Ward,  leader d’une initiative de reboisement appelée «Haïti prend racine », parrainée par la J / P Haitian Relief Organization de l’acteur américain Sean Penn.
M. Ward dit croire que le charbon peut faire partie de la solution au problème de la déforestation en Haïti.
En effet, certains responsables haïtiens, notamment le ministre de l’Environnement Simon Dieuseul  Desras, se prononcent en faveur de  la création d’une industrie « réglementée » du charbon, avec un réseau de «forêts d’énergie ».
Selon le ministre, cité par Associated Press, le charbon  devrait provenir d’arbres qui poussent rapidement, s’il existe de nombreuses forêts d’énergie. Nous devons changer l’attitude des gens et les porter à respecter les zones protégées, a indiqué le ministre Desras.
D’autres pays qui utilisent beaucoup le charbon et qui ont des problèmes de déforestation, comme la Tanzanie et le Kenya, ont fait des expériences similaires.
Haïti a la réputation d’un pays où l’environnement n’est pas protégé et il y a de nombreux………lire la suite sur ahphaiti.org

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