Grève dans les hôpitaux publics : le MSF appelle au secours et oriente la population

Source  Edrid St Juste | Le Nouvelliste

La grève du personnel de soutien dans les hôpitaux publics est à sa 5e semaine, une grève qui n’est pas sans conséquence sur les autres institutions sanitaires du pays. L’organisation Médecin sans Frontières se dit dépassée par le nombre de patients qui arrivent quotidiennement. S’il est vrai que les centres médicaux MFS sont spécialisés, les gens en quête de soins s’en foutent et débarquent en grand nombre alors qu’ils souffrent dans l’indifférence de nos autorités sanitaires.

L’organisation Médecin sans Frontières en Haïti gère six structures à Port-au-Prince, des structures surtout spécialisées. Ces dernières semaines, à cause de la grève qui sévit dans les hôpitaux publics, les patients, quel que soit le cas, se dirigent vers les différentes sections MSF. En quête de soins, ces malades oublient si ces centres ne reçoivent que des cas spécifiques. « Quand les patients (majoritairement de petites bourses) ne correspondent pas aux critères, parce que c’est de cela qu’il s’agit, ils ne sont pas admis. Ils sont obligés de retourner chez eux parce qu’ils n’ont pas d’argent pour payer les soins de santé dans un hôpital privé. »

C’est en effet à cette pénible situation que nos malades sont confrontés quand les hôpitaux publics sont paralysés par un arrêt de travail. Peu avant d’exprimer son regret de ne pas pouvoir accueillir tout le monde, le chef de mission MFS-Belgique met en garde. « Ce n’est pas parce qu’il y a un centre MSF à Tabarre qu’on accepte tous les gens qui viennent », affirme Sébastien Libert, lors d’un entretien exclusif à Le Nouvelliste. Selon lui, la grève qui se prolonge dans les hôpitaux publics a impacté foncièrement son hôpital. « Voilà comment la situation se présente actuellement. Nous avons neuf patients postopératoires qui sont en salle de réveil parce qu’ils attentent encore une place en salle d’hospitalisation. Nous avons huit patients post-op qui ont été placée aux urgences parce qu’il n’y avait pas de place à la salle d’hospitalisation. Nous avons cinq patients en observation qui attentent encore la libération du bloc opératoire pour subir leur intervention », a détaillé le Dr Olrich Saint-Juste, le directeur médical. Malgré une augmentation de sa capacité d’hospitalisation à 130 lits et l’ouverture d’une pièce de 7 lits dans une autre structure MSF en vue de gérer l’afflux de patients, Sébastien Libert explique que MSF Tabarre est dépassé.

« Nous ne sommes pas là pour remplacer le ministère de la Santé. On aimerait faire beaucoup plus, mais on a une contrainte budgétaire », a-t-il soutenu, indiquant qu’il observe une augmentation importante des cas qui ne correspondent pas aux critères. Les différents projets MSF et leurs critères d’admission À Port-au-Prince, les structures MSF offrent des soins spécialisés gratuits 24/24. Ils s’étendent dans les domaines de l’obstétrique……lire la suite sur lenouvelliste.com

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