Haïti-Santé : Troisième semaine de grève à l’HUEH, des hospitalisés sur le point de mourir

Source Alix Laroche / alix.l@hpnhaiti.com | hpnhaiti.com

Depuis environ trois semaines, la situation reste inchangée à l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH), où les syndicalistes observent un arrêt de travail pour revendiquer leurs droits. Des revendications que les responsables du ministère de la Santé publique et de la Population ne semblent pas être prêts à satisfaire, constate Haïti Press Network.

Une visite des lieux, mardi 27 décembre, du plus grand centre hospitalier du pays où médecins et autres personnels médicaux rentrent en grève depuis déjà plusieurs semaines, nous a permis de comprendre mieux à quel point les autorités de ce pays sont insouciantes. Une grève qui prend de plus en plus de l’ampleur dans l’indifférence et l’inaction des uns et des autres.

La cour de l’hôpital est insalubre. Des piles de fatras éparpillées çà et là. À certains endroits dégagent des odeurs fétides. Quelques membres du personnel médical sont sur place, mais les services sont dysfonctionnels. Certains espaces restent carrément fermés. Des malades en manque de moyens financiers pour se réfugier dans un hôpital privé sont abandonnés à leur sort.

Aucun responsable n’a été trouvé sur place. Pas même le directeur général de l’HUEH, Dr Maurice Fils Mainville que nous avons essayé de contacter en vain par téléphone également.

Une situation révoltante qui fait courir aux malades hospitalisés de grands risques de mourir sous les regards passifs et insouciants des médecins, infirmières et autres personnels grévistes. Ces derniers réclament des autorités concernées une augmentation de salaire qui avait été promise et de meilleures conditions de travail.

Une technologiste médicale trouvée sur place nous informe qu’elle se rend sur les lieux du travail rien que pour signer sa présence. Le laboratoire médical qui est le service où elle est affectée est aussi paralysé.

« J’ai l’obligation de me rendre sur les lieux même si les activités sont au point mort. J’ai bien envie de rendre service à la population, mais je dois respecter la consigne de la majorité », a déclaré cette travailleuse de la santé qui n’avait pas voulu révéler son identité à l’Agence.

Réagissant à ce mouvement qui paralyse de nouveau les hôpitaux publics, sauf la maternité Isaïe Jeanty qui fonctionne normalement jusqu’à présent, la ministre de la Santé publique, Dr Daphnée Benoit Delsoin affirme n’avoir pas trouvé les moyens au niveau du Trésor public pour satisfaire les revendications des grévistes

De leur côté, les grévistes qui démentent la ministre disent n’entendre pas lâcher prise jusqu’à obtenir…….lire la suite sur hpnhaiti.com

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