2016 : une bonne année pour le livre

Source Le Nouvelliste

Une année riche sur le plan culturel. Qui se termine avec une bonne nouvelle, l’attribution du prix Carbet à Anthony Phelps pour l’ensemble de son œuvre. C’est vrai qu’il a une œuvre. La place prise par « mon pays que voici » dans notre mémoire et notre imaginaire a fait de l’ombre aux autres recueils et aux autres romans. Pour le citoyen qui n’a pas fait de la lecture un devoir ou un métier, Phelps, c’est quelques vers qui disaient à la fois l’horreur et l’espérance : « O mon pays, si triste est la saison qu’il est venu le temps de se parler par signe ». « L’été s’achève / de quelle couleur est la saison nouvelle sinon d’espoir ! » Rarement poème ou recueil de vers aura signifié autant, allant de l’épique à la force allusive… Il fut un temps où la lecture de ce « pays que voici » tenait du risque mais redonnait confiance. On a conscience de cela. Et la réaction, cette sorte de hourrah, à l’annonce de la nouvelle, est une façon de dire merci. Dans nos cœurs, il méritait déjà tous les prix, ce « bon zigue d’Anthony Phelps », comme l’appelait René Philoctète.

D’autres prix à l’étranger à des haïtiens, dont Markenzy Orcel qui récolte plusieurs pour son « Ombre animale ».

Ici, il y a de nombreux événements liés au livre et à la production intellectuelle. La Haitian Studies Assocation et la Caribbean Studies Association. Dans les deux cas, à quelques mois d’intervalle, un nombre impressionnant d’interventions par des chercheurs et universitaires. Bien sûr, une part d’usage jouissif du jargon dominant, chez quelques-uns une perte du sens des enjeux du réel. Mais aussi des réflexions dont la portée dépasse l’univers clos des salles de cours. Les foires, bien sûr, Livres en folie et une Fila qui s’améliore et s’installe comme un événement ……lire la suite sur lenouvelliste.com

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