Le tourisme dans les Caraïbes face à la menace du « de-risking »

Source Traduction Patrick SAINT-PRE et le nouvelliste

Présente à la 40e conférence annuelle sur les Caraïbes et l’Amérique centrale à Miami, réalisée par l’Organisation Action Caraïbe-Amérique centrale (CCAA en anglais), Karolin Troubetzkoy, présidente de l’Association du tourisme et de l’hôtellerie des Caraïbes (CHTA en anglais), s’est exprimée sur l’impact du « de-risking » et des relations de correspondances bancaires sur le tourisme dans les Caraïbes.

Selon Karolin Troubetzkoy, les Caraïbes doivent s’assurer que les questions d’importance socioéconomique sont fermement abordées avec le Congrès américain et la nouvelle administration du président élu, Donald Trump. En ce sens, la CHTA, l’association-phare des Caraïbes qui représente les intérêts touristiques des associations nationales d’hôtels et de tourisme, s’est jointe à la CCAA pour inciter le Sénat des États-Unis à adopter la loi 2016 sur l’engagement stratégique des États-Unis et des Caraïbes  (H.R. 4939), qui a déjà reçu un soutien bipartisan à la Chambre des représentants et qui vient juste de quitter cette semaine la commission du Sénat pour examen devant le Sénat complet.

Soulignant les intérêts communs entre les Caraïbes et les États-Unis ainsi que l’importance cruciale du tourisme pour le développement socioéconomique et la stabilité de la région, Troubetzkoy a appelé à une nouvelle orientation des gouvernements et du secteur privé de la région pour appuyer la récente législation visant à renforcer les relations des États-Unis avec les pays des Caraïbes.

Présentée par le député Eliot L. Engel (D-NY) avec la députée Ileana Ros-Lehtinen (R-FL), cette loi demande au secrétaire d’État américain et à l’administrateur de l’Agence américaine pour le développement international (USAID) une stratégie pluriannuelle axée sur le renforcement de l’engagement avec les pays des Caraïbes.

Le projet de loi, qui met l’accent sur la sécurité énergétique, la lutte contre la violence, l’élargissement de la diplomatie, l’engagement avec le secteur privé et d’autres domaines prioritaires, ouvre la voie à une nouvelle relation entre les États-Unis et les Caraïbes, a déclaré Troubetzkoy. L’adoption de cette loi par le Sénat  américain donnerait la priorité aux relations entre les États-Unis et les Caraïbes pour les années à venir.

Le « de-risking » menace le plus petit secteur bancaire de la région des Caraïbes qui opère dans les juridictions qui accueillent des facilités bancaires d’outre-mer. Pour de nombreux hôtels et entreprises liés au tourisme dans la région, il y a des options bancaires limitées dans leurs destinations.

Troubetzkoy a affirmé que les Caraïbes souffriraient plus que d’autres du « de-risking », car le commerce est affecté directement. Le tourisme est le plus gros producteur de revenus de la région au point que cette dernière a exhorté le secteur à être plus attentif à la menace.

« L’industrie touristique des Caraïbes doit porter une attention particulière aux effets très graves que le retrait des banques correspondantes aurait sur notre industrie », a déclaré Mme Troubetzkoy, ajoutant que ces relations bancaires de longue date sont d’une importance vitale pour la survie de la région. « Si l’industrie est perturbée et nous sommes incapables d’interagir avec les acheteurs d’outre-mer et les clients, les conséquences seront désastreuses. »

La conférence annuelle sur les Caraïbes et l’Amérique centrale aborde les questions qui affectent la croissance économique et la compétitivité de la région. Selon le CCAA, l’industrie de l’hôtellerie et du tourisme est à l’avant-scène et la capacité de faire des affaires comme d’habitude sur un marché mondial concurrentiel revêt une importance cruciale.

Source: Caribbean Hotel and Tourism Association (CHTA)

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