Le cardinal Chibly Langlois appelle au maintien de Jocelerme Privert

Source Robenson Geffrard || Le Nouvelliste

Ce n’est pas que Jocelerme Privert soit l’homme idéal, mais dans la situation  de crise qui sévit actuellement au pays, le cardinal Chibly Langlois a appelé les parlementaires à choisir « le moindre mal. Le maintien de Jocelerme Privert… » Dans une interview exclusive accordée au Nouvelliste lundi soir, le chef de l’Eglise catholique en Haïti s’est prononcé sur la crise et a plaidé pour la tenue des élections à la date fixée par le CEP et une révision à la baisse du budget.

Sa fonction au niveau de l’Eglise catholique l’oblige à voyager beaucoup. D’ailleurs, il revient à peine de mission aux Etats-Unis. Cependant, le cardinal haïtien suit de très près et se sent concerné par tout ce qui se passe en Haïti. « Nous sommes très embarrassés par cette situation qui met tout le pays en malaise », a dit le prélat avec amertume, joint au téléphone par le journal. Pour lui, contrairement à ce qu’il observe, la priorité aujourd’hui devrait être l’amélioration des conditions de vie de la population.

Après la fin du mandat du président Privert selon l’accord du 5 février, a-t-il rappelé, il revenait au Parlement de dire ce qui devait être fait. « Dans cette situation, il est important de choisir le moindre mal, a déclaré le cardinal Langlois. Le moindre mal au niveau de l’exécutif, je crois que c’est le maintien de Jocelerme Privert… ». Pour le cardinal, à chaque fois qu’on se retrouve dans la situation qui sévit actuellement en Haïti, il faut appliquer la théorie du moindre mal.

Reconnaissant que les parlementaires sont des hommes politiques, le chef de l’Eglise catholique en Haïti a fait savoir aux sénateurs et aux députés qu’ils ne devaient pas faire de la politique « un instrument pour défendre uniquement leur chapelle politique ou leurs intérêts personnels… »

L’évêque des Cayes a dit constater un manque d’intérêt à faire réunir les parlementaires en Assemblée nationale. « Le pays sera solide quand les institutions démocratiques seront solides. Quand l’exécutif est légal, quand le Parlement et les autres institutions démocratiques fonctionnent normalement, cela rendra le pays plus solide », a-t-il indiqué.

Les institutions du pays sont faibles, a regretté le prélat, qui a dit souhaiter qu’Haïti ne descende pas encore plus bas.

Interrogé sur le comportement de la communauté internationale qui ne manifeste aucun intérêt pour financer les élections, l’homme des églises a souligné que les pays partenaires d’Haïti avaient le droit de faire ce qu’ils veulent avec leur argent. Cependant, le cardinal Langlois croit qu’au nom de l’encouragement de la démocratie, ils devraient avoir un discours favorable à la tenue des élections.

« Même si on défend notre souveraineté, cela ne nous empêche pas de traiter avec des partenaires en toute dignité afin de trouver de l’argent pour l’organisation des élections », a-t-il dit. Pour le prélat, le budget de 55 millions de dollars américains des élections devrait être revu à la baisse et les institutions du pays devraient s’impliquer aussi pour éviter certaines dépenses. Il a promis que l’Eglise catholique répondrait à l’appel en ce sens.

Le cardinal Langlois a appelé Jocelerme Privert à tout mettre en œuvre pour la tenue …..lire la suite sur radiotelevisioncaraibes.com

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