Haïti-Crise : Martelly lève le doute sur son départ le 7 février. Des consultations toujours en cours en vue d’une sortie de crise

P-au-P., 4 février 2016 [AlterPresse] — Le président Michel Martelly a confirmé ce 4 février qu’il quittera son poste à la fin de son mandat le 7 février prochain.

« Je ne veux pas garder le pouvoir un jour supplémentaire », a déclaré Martelly dans un discours prononcé lors de l’inauguration du nouvel immeuble du ministère de l’Intérieur, détruit lors du terrible séisme de 2010.

Martelly a affirmé qu’il partait « sans regret, sans envie, sans attache », à l’issue de 5 ans passés à la tête du pays, dont 4 sans organiser d’élections, tandis que des scrutins fortement controversés et inachevés se sont déroulés au cours de la dernière année (en août et novembre 2015).

C’est encore l’incertitude à propos de la transition qui se mettra en place à partir du 7 février, alors que des consultations se poursuivent entre l’exécutif, les présidents des deux branches du parlement et des groupes de parlementaires pour trouver une issue à la crise.

Plusieurs options seraient abordées, dont le maintien de l’actuel gouvernement, la transition du pouvoir au président de l’assemblée nationale ou au président de la cour de cassation, selon une note du secrétariat général de la présidence, en date du 4 février.

Une constante serait la mise en place d’un gouvernement de consensus avec des personnalités issues des milieux politiques et de la société civile.

Des parlementaires ont indiqué également que la question de la transition sera mise rapidement en débat au parlement, après l’ouverture officielle de la première session ordinaire de la 50e législature, lors d’une séance en assemblée nationale, ce jeudi 4 février.

Cette assemblée nationale qui devait avoir lieu depuis le 11 janvier a permis l’entrée en fonction des 92 députés dont les pouvoirs ont été validés le 10 janvier, un jour avant celle des 14 nouveaux sénateurs.

La décision d’organiser l’assemblée nationale fait suite à la non-application d’un calendrier de sortie de crise, proposé par le parlement à l’exécutif, pour éviter le vide institutionnel.

D’autre part, lors d’une réunion tenue ce 4 février à l’archevêché de Port-au-Prince, sous les auspices de l’archevêque de la capitale Guire Poulard, des partis politiques d’opposition et des secteurs de la société civile ont paraphé un accord relatif à la transition politique.

Les entités présentes ont opté pour la nomination d’un président provisoire issu de la cour de cassation, d’un premier ministre issu de l’opposition et d’un gouvernement formé avec la participation de personnalités appartenant à des secteurs politiques et à la société civile.

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