L’innovation comme vecteur d’augmentation de la productivité

Le Secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations-Unies pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC), Alicia Barcena, a déclaré la semaine dernière que la région devrait investir dans l’innovation pour accroître sa productivité et générer de meilleurs emplois, a travers un tout dynamisme économique et l’inclusion sociale qui seront favorable à une meilleure croissance économique.

Alicia Bárcena a fait cette déclaration à Santiago du Chili lors du troisième Forum Union européenne-Chili, dédié à l’innovation les 21 et 22 Juillet derniers.

Dans sa présentation, Alicia Bárcena a défendu une synergie entre la politique industrielle, l’innovation et le système de travail. Selon elle, l’inclusion sociale et le dynamisme économique ne doivent pas être en contradiction.

En effet, l’Amérique latine investit seulement environ 0,8% de son produit intérieur brut (PIB) annuel dans la recherche et développement (R & D), et la plupart de ces ressources proviennent du secteur public, tandis qu’au niveau l’Union européenne la recherche et développement représente près de 2% du PIB, avec une participation importante des entreprises grâce à des partenariats public-privé.

Dans ce contexte, le No 1 de la CEPALC a appelé à la promotion d’une politique industrielle qui ne repose pas nécessairement sur la fabrication, mais aussi dans l’économie numérique dont nous avons parle récemment.  Ceci permettra de diversifier la structure des exportations, fortement tributaire des produits de base, qui en 2013 ont représenté 41,3% des exportations de la région à l’étranger.

Alicia Bárcena a ajouté que cette région doit travailler pour réussir la transition vers l’innovation et les nouvelles technologies pour réduire la dépendance par rapport aux matières premières à faible coût. Cette transformation se traduira par une productivité accrue qui devrait conduire à la création d’emplois de plus grande qualité, d’une croissance soutenue et une plus grande inclusion sociale.

Ce retard dans la recherche et développement de la région de l’Amérique Latine et Caraïbes peut être expliqué également en termes de nombre de chercheurs et nombre de brevets. Selon les chiffres de la CEPALC, en 2012, la région comptait 1,2 chercheurs pour 1000 travailleurs, tandis que dans les pays européens comme l’Espagne et le Portugal, ce taux se situait à 5,5 et 9,1, respectivement.

Donc Alicia Bárcena plaide en faveur du renforcement du dialogue en termes de partenariats entre les secteurs public et prive pour booster la recherche et le développement, promouvoir l’innovation devant favoriser la création de richesse et d’emplois de qualité. Ce message est bel et bien aussi valable pour Haïti, qui roule depuis des décennies sur un système de production traditionnelle qui n’a pas réussi à accoucher le développement économique souhaite. Il est temps de rentrer dans l’ère de la modernité, de faire de l’innovation un élément clé dans notre modèle économique pour de meilleurs résultats notamment l’amélioration des conditions de vie dans ce pays.

 

Etzer S. Emile, M.B.A

Economiste

Radio Vision 2000

etzeremile@gmail.com

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