Haïti : Amnesty International dénonce les violences sexuelles dans les camps

La violence sexuelle est très répandue dans les centaines de camps qui sont spontanément apparus dans la capitale et dans d’autres zones touchées par le séisme qui a frappé Haïti en janvier, a révélé mardi Amnesty International.

Dans un communiqué publié à Paris, l’organisme de défense des droits humains indique que des milliers de femmes vivant dans ces camps risquent d’être victimes de violences sexuelles et ne sont pas suffisamment protégées par les autorités.

« L’insécurité, la surpopulation et le manque d’installations sanitaires mettent ces femmes en danger parce qu’elles sont à la merci des agresseurs et ne bénéficient d’aucune protection », selon l’Amnesty International qui pense qu’il est peu probable que les auteurs de violences soient poursuivis par la justice compte tenu du manque de moyens des forces de police et du système judiciaire à la suite du séisme dévastateur.

Amnesty International rapporte que la plupart des victimes de violences sexuelles interrogées par ses enquêteurs étaient mineures.

L’organisation internationale mentionne le cas d’une fillette de huit ans qui a été violée une nuit alors qu’elle était seule sous sa tente. Sa mère avait quitté le camp pour aller travailler et n’avait personne pour la garder en son absence. Une adolescente de 15 ans a également été violée alors qu’elle était sortie pour uriner hors du camp, celui-ci n’ayant pas de latrines, dénonce Amnesty International.

L’organisation de défense des droits humains estime que l’absence de mécanismes de protection adaptés pour les femmes et les filles dissuade celles-ci de faire état de ces violences.

Une organisation locale de protection des femmes a signalé qu’il y avait eu au moins 19 cas de viol dans ce qui ne constitue qu’une petite section du camp du Champ-de-Mars, l’un des plus grands de Port-au-Prince, selon Amnesty International.

« Aucune des femmes et des filles concernées n’a porté plainte auprès de la police, par peur de leurs agresseurs ; elles ont préféré quitter le camp », conclut le communiqué.

Une pensée sur “Haïti : Amnesty International dénonce les violences sexuelles dans les camps

  • 1 juin 2010 à 11:51
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    that is a very sad they need to start to teach those women about self defense and let women know that one can be a victim,just like they try to give food and water they need to give pepper spray to women.that very bad and very sad they must do something.

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