Haïti rejoint les pays signataires des Accords de partenariat économique avec l’Union européenne

Le gouvernement haïtien a signé, ce 10 décembre 2009, le document des Accords de partenariat économique (APE) liant les Etats de l’Afrique, Caraïbe, Pacifique (ACP) à l’Union européenne.

La signature de cet accord s’est déroulée à la chancellerie haïtienne entre la cheffe de la diplomatie haïtienne, Marie Michèle Rey, et le chef de la délégation européenne, Francesco Gosetti.

Marie Michèle Rey a tenu à préciser que cet accord constitue de nouveaux fondements des relations économiques et commerciales entre les pays membres de l’ACP et ceux de l’Union européenne.

« Cet accord, une fois ratifié, permettra aux produits d’exportation haïtien d’avoir un libre accès aux grands marchés européens sans limitation de quota et de tarifs douaniers », a indiqué la ministre d’Haïti des affaires étrangères.

L’Accord de partenariat économique met en place une relation entre les pays des Caraïbes et l’Union européenne pour établir, dans une échéance de 25 ans, une zone de libre-échange économique.

« Cela présuppose que dès la signature de l’accord le marché européen est ouvert à l’exportation des produits venant d’Haïti sans aucune limitation de quota et sans payer les droits de douane à l’entrée », a affirmé Francesco Gosetti.

L’accord prévoit aussi une dimension très importante pour les services, pour le transfert des connaissances et des compétences, poursuit le représentant de l’Union européenne en Haïti.

« C’est véritablement une grande chance pour Haïti et pour les pays de la région », a indiqué Francesco Gosetti tout en précisant que les APE offrent de nombreux avantages aux pays signataires.

L’agriculture haïtienne, selon le chef de la délégation européenne, a besoin de croître, d’être protégée par rapport à la compétitivité mondiale, car elle ne peut pas aller du jour au lendemain dans la compétitivité.

Interrogé sur les positions affichées par des mouvements sociaux contre cet accord, Francesco Gosetti dit avoir travaillé avec les autorités en vue de tenir compte des préoccupations de ces organismes qui s’étaient regroupés autour d’une coalition nationale dénommée « Bare APE » (Halte aux APE).

Le gouvernement a pris la décision d’inscrire dans cet accord les revendications de ces mouvements sociaux tout en prévoyant un ensemble de conditions différentes de celles qui étaient prévues au départ dans l’objectif d’améliorer la protection de certains secteurs, selon le représentant de l’Union européenne.

Francesco Gosetti en a profité pour annoncer la tenue, ce vendredi, en République dominicaine, d’une réunion entre les ordonnateurs nationaux haïtien et dominicain autour de cet accord.

Pa cette rencontre, les organisateurs cherchent surtout à élaborer « un programme commun aux deux pays pour améliorer l’utilisation de l’accord, pour améliorer les conditions de transfert des marchandises, les conditions de la gestion, les conditions de vie des personnes », selon le chef de la délégation européenne qui assistera à la rencontre du 11 décembre par vidéo conférence.

« Il y a environ 200 millions d’euros qui sont à la disposition de l’intégration régionale et de l’accompagnement de l’accord de partenariat économique », informe M. Gosetti.

La signature du document des APE est assortie d’une déclaration formelle fixant la position d’Haïti par rapport à certains aspects de l’Accord et les conditions de son acceptation, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

par Djems Olivier
sociolivier@yahoo.fr

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