Haïti/Nations-Unies:La journée mondiale de l'Habitat placée sous le signe de la ''planification de l'avenir urbain''

bidonville-en-haitiLes taudis et les bidonvilles sont les pires des manifestations de la pauvreté urbaine, de la privation et de l’exclusion dans le monde moderne. C’est le constat dressé par les Nations Unies à l’occasion de la Journée mondiale de l’habitat, ce 5 octobre 2009.

Cette journée est célébrée cette année autour du thème « Planifier notre avenir urbain. »

A travers ce thème, les Nations Unies évoquent l’urgente nécessité de répondre aux besoins des citadins dans un monde qui s’urbanise rapidement.

« La planification urbaine devra donc continuer à s’adapter de façon à pouvoir assumer un rôle véritablement efficace et ô combien nécessaire pour façonner positivement l’avenir urbain », a déclaré Anna Tibaijuka, directrice exécutive d’ONU-Habitat.

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, plaide en faveur d’un meilleur accès à la propriété et à la jouissance foncières pour les citadins pauvres.

« Toutes les villes ont besoin de transports en commun plus sûrs et plus écologiques, de logements garantis, d’hôpitaux et de services publics. Il faut aussi mobiliser des financements pour les projets d’aménagement urbain », indique M. Ban.

Le secrétaire général des Nations Unies a tenu à rappeler que « les grands défis de l’urbanisme au XXIe siècle sont la croissance accélérée de nombreuses villes et le déclin de certaines autres, l’expansion de l’économie informelle et le rôle des villes dans le changement climatique ou l’atténuation de ses effets. »

En Haïti, la Journée mondiale de l’habitat célèbre dans ce contexte marqué par la crise de logements sociaux dans laquelle pataugent les familles haïtiennes.

Un projet de loi sur la régularisation des prix du loyer a été soumis au Parlement par les sénateurs Kély C. Bastien et Rudy Herriveaux.

Cette loi stipule que le prix du loyer ne doit pas dépasser 5% de la valeur de la maison et doit être fixé en gourdes.

En réaction à cette proposition de loi, les professeurs Roody Edmé et Rosny Desroches demandent aux parlementaires d’éviter de prendre des décisions qui pourraient décourager les personnes qui voudraient investir dans l’immobilier.

Les Parlementaires ont pour obligation de chercher l’équilibre en protégeant les intérêts des propriétaires et des locataires, selon Roody Edmé qui estime que la proposition de loi sur le loyer devrait prendre en compte la question de constructions anarchiques.

Pour sa part, le professeur Rosny Desroches, de l’Initiative de la société civile (ISC), plaide en faveur de la mise en place d’une  politique de logements sociaux en Haïti. [dol/rv2000]

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